Depuis Gaza, nous vous demandons de vous lever contre le génocide !

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Des ambulanciers soignent un enfant blessé à l’hôpital al-Aqsa de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 octobre. (Omar Ashtawy APA images)

Haidar Eid L’Intifada électronique 15 octobre 2023

Les crimes de guerre israéliens commis contre notre peuple dans la bande de Gaza sont sans précédent, une combinaison de nettoyage ethnique et de génocide.

Les gens ordinaires à Gaza s’attendent à ce que la communauté internationale et les mondes arabe et islamique assument leur responsabilité de protéger le peuple palestinien de ces crimes odieux et mettent immédiatement fin au génocide israélien en cours.

Rien ne justifie la sauvagerie israélienne, y compris la coupure de l’approvisionnement en eau et en électricité de 2,3 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants.

Aucune fourniture médicale n’arrive non plus. Les enfants, les malades et les personnes âgées sont les premiers touchés.

Depuis le samedi 7 octobre, Israël a rasé des quartiers entiers, dont le mien, al-Rimal.

Il a détruit des ponts vitaux, des routes, des stations d’eau et d’électricité, des tours résidentielles et des villas au-dessus de leurs occupants. Des dizaines de familles entières ont été anéanties.

Parmi les dernières victimes figure le professeur Omar Firwana, doyen de la faculté de médecine de l’Université islamique de Gaza. Il a été anéanti avec toute sa famille.

Pas de nourriture, pas d’eau

Les dernières nouvelles du ministère de la Santé indiquent que plus de 2 300 d’entre nous ont été tués par les bombardements israéliens incessants, dont plus de 700 enfants – un taux d’extermination qui s’élève en moyenne à 100 enfants par jour.

Le nombre de blessés dépasse les 9 000, mais la réalité est que ce chiffre est probablement bien plus élevé, car les équipes de secours mal équipées ne peuvent pas atteindre toutes les personnes se trouvant sous les innombrables bâtiments détruits et sites de massacres.

Samedi, environ 600 000 personnes avaient été évacuées du nord de Gaza et de la ville de Gaza vers le sud.

Trois hôpitaux, dont celui d’Al-Shifa, le plus grand de Gaza, ont reçu l’ordre d’être évacués par Israël, mais ils refusent de le faire.

Le transport des malades et des blessés est tout simplement impossible, avec des bombardements constants, peu de carburant et aucune installation sûre vers laquelle ils peuvent être transférés.

Et chaque heure, des centaines de blessés supplémentaires arrivent. Ils ne peuvent pas être simplement abandonnés à leur sort.

Les responsables de l’ONU préviennent désormais que les hôpitaux de Gaza pourraient cesser complètement de fonctionner d’ici 48 heures, car le carburant pour les générateurs d’urgence est sur le point de s’épuiser.

La nourriture, aussi rare soit-elle aujourd’hui, ne peut être conservée car il n’y a pas d’électricité.

Les gens souffrent déjà d’une grave déshydratation due au manque d’eau.

Il existe une menace croissante de propagation de maladies en raison du manque d’eau.

Conspiration du silence

Le peuple palestinien de Gaza était déjà assiégé depuis 17 ans en guise de punition collective pour avoir exercé son choix démocratique lors des élections de janvier 2006.

Depuis lors, Israël a transformé la bande de Gaza en le plus grand camp de concentration avec la plus grande population de prisonniers au monde, et a qualifié cela de « retrait ».

La conspiration internationale du silence envers la guerre génocidaire menée contre les 2,3 millions de civils à Gaza indique une complicité dans ces crimes de guerre.

En fait, les gouvernements occidentaux, en particulier les États-Unis, sont directement impliqués dans ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité, comme en témoignent les déclarations de soutien total aux crimes d’Israël faites par les plus hauts responsables, dont le président Joe Biden, le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.

Nous faisons ces demandes !

Ici, depuis Gaza, nous exigeons que :

  • L’État voyou d’Israël met fin à ses attaques génocidaires ;
  • Nous exigeons que l’ONU envoie des troupes pour nous protéger, nous civils, après l’entrée immédiate de l’aide humanitaire.

Quant aux groupes de solidarité avec la Palestine et à toutes les organisations internationales de la société civile, nous attendons d’eux qu’ils exigent :

  • La fin immédiate du génocide en cours ;
  • La protection des vies et des biens civils, comme le stipule le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, y compris la Quatrième Convention de Genève ;
  • Que les réfugiés palestiniens de la bande de Gaza reçoivent un soutien financier et matériel pour faire face aux immenses difficultés qu’ils vivent.
  • Réparations et compensations immédiates pour toutes les destructions perpétrées par les forces d’occupation israéliennes dans la bande de Gaza, y compris des conseils psychologiques pour le traumatisme mental collectif des civils palestiniens.

Il est temps de se lever

Nous sommes conscients que l’Occident colonial a historiquement accepté qu’Israël piétine les Palestiniens, depuis le début en 1948.

Avec une brutalité précise, nous avons été déracinés, humiliés aux points de contrôle, emprisonnés sans inculpation, privés de notre patrimoine et de nos sites religieux, privés de notre liberté de mouvement et de voir les membres de notre famille, privés d’eau et de nos moyens de subsistance, de nos terres arables, de notre accès à la mer, de notre rêve de visiter d’autres pays.

Et Israël a continué parce qu’il sait que l’Occident fait du bruit, mais il ne lui résiste pas.

L’Europe et les États-Unis n’ont pas simplement regardé de côté, ils ont activement aidé Israël et l’ont récompensé pour ses crimes, même pour ce génocide.

En effet, l’Occident colonial a décidé de s’impliquer directement, tout en ravivant pleinement les stéréotypes orientalistes et racistes sur les Arabes bruns barbares ou, selon les mots de Yoav Gallant, le ministre israélien de la Guerre, les « animaux humains ».

D’où la facilité avec laquelle l’apartheid israélien a réussi à mobiliser les grands médias pour qu’ils soutiennent son discours raciste et applaudissent ses crimes et massacres indescriptibles.

Il est temps de se lever !

Défendons les droits humains fondamentaux ! Est-ce trop demander au monde de suivre les attentes fondamentales en matière de droits de l’homme dans ses relations avec Israël ?

Levez-vous contre ses politiques d’occupation, de colonisation, d’apartheid et de génocide !

Lorsque la justice sera finalement rendue et que nous pourrons vivre sur un pied d’égalité, sans être soumis à l’apartheid et privés de nos droits et de nos foyers, les gens regarderont en arrière avec consternation que de telles punitions collectives, persécutions, cruautés et exterminations aient pu durer si longtemps, aidées et encouragées par le gouvernement. l’Occident colonial.

Haidar Eid est un éducateur et commentateur indépendant de Gaza. Twitter : @haidareid

Haidar Eid est maître de conférence en littérature postcoloniale et postmoderne à l’université al-Aqsa de Gaza. Il a beaucoup écrit sur le conflit arabo-israélien, dont des articles publiés dans  Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle, et Open Democracy. Il a publié des articles sur les études culturelles et la littérature dans divers journaux, comme  Nebula, Journal of American Studies in Turkey, Cultural Logic, et le Journal of Comparative Literature.

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