La Paillade « Marche » avec le « Convoi Sumud », la « Grande Marche pour Gaza »…

Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour porter une parole claire,

une parole que les puissants veulent faire taire : le sionisme, c’est la guerre.

C’est une idéologie coloniale, raciste, fondée sur l’expansion et la destruction. Depuis

1948, cette guerre n’a jamais cessé. Après la Palestine, le Liban, la Syrie, Israël attaque

aujourd’hui directement l’Iran.

Des frappes illégales sur des installations nucléaires. Des assassinats ciblés. Une

escalade constante. Et comme toujours : Israël agit avec le soutien total de l’Occident.

Les États-Unis, l’Union européenne, la France : ils ne sont pas seulement complices,

ils sont acteurs. Ils arment, ils financent, ils couvrent.

L’impunité d’Israël, c’est l’impunité de l’Occident.

Et la France ne déroge pas à la règle. Elle vient de reporter une conférence à l’ONU où

devaient être examinées des mesures de reconnaissance de l’État palestinien. Et même

cette reconnaissance symbolique, hypocrite, est trop pour Macron.

Car on le sait : cette reconnaissance ne dit rien des deux tiers du peuple palestinien

qui sont toujours réfugiés. Elle laisse de côté le droit au retour, le droit à la libération

totale, le droit à l’autodétermination. Elle ne remet rien en cause de l’apartheid. Pire elle

a pour condition la reconnaissance de l’état israélien par l’Arabie saoudite et le

désarmement de toute la résistance de Gaza ce qui serait la trahison ultime des pays

arabes envers la Palestine et Al Quds.

Et pendant ce temps, Macron continue de déclarer qu’Israël a “le droit de se

défendre”, même après avoir bombardé des sites civils en Iran.

C’est une autorisation de tuer. C’est un permis de commettre des crimes.

Et ce sont les mêmes positions qui ont permis le génocide à Gaza, et qui

entretiennent aujourd’hui la famine, les bombardements, l’extermination lente du

peuple palestinien.

Mais il y a une force que ni leurs armes ni leurs discours ne peuvent arrêter : celle des peuples qui se lèvent.

Après la flottille Madleen courageuse avec à son bord un

équipage déterminé a briser le blocage humanitaire, c’est aujourd’hui, deux grands

mouvements populaires qui font voler en éclats le silence et l’impuissance des

institutions internationales.

D’abord, le Convoi Soumoud.Parti de Tunisie, il a rassemblé des centaines de personnes venues d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie, de Libye et de Tunisie.

Une caravane populaire, déterminée à briser le blocus symboliquement.

Ils ont été bloqués en Libye. Menacés. Réprimés. Mais ils ont fait naître un véritable soulèvement populaire au Maghreb, malgré les régimes en place.

Ensuite, la Grande Marche pour Gaza, au départ du Caire.

Un appel mondial. Des citoyens et citoyennes de partout : de Turquie, du Liban, de

Jordanie, de Malaisie, d’Indonésie, d’Europe, d’Amérique latine.

Ils ont convergé vers l’Égypte, ils sont aujourd’hui aux Caire, prêts à marcher contre le

blocus humanitaire, pour forcer l’entrée de l’aide à Gaza. Les autorités complices du

régime d’Al Sisi arrêtent, agressent et refoulent les citoyens sans ménagement.

Ces deux mouvements se complètent, se répondent, et ensemble, ils envoient un

message clair :

Les peuples se soulèvent, là où les États trahissent.

Nos médias n’en parlent pas. Nos gouvernements détournent les yeux. Mais nous, nous

marchons avec eux. Et c’est pour ça que nous sommes ici, à La Paillade.

Parce que nous savons que notre force, c’est celle du peuple.

Parce que nous savons que les quartiers populaires sont solidaires de Gaza.

Parce que nous savons que notre voix, ici, rejoint celles du Maghreb, du Caire, de

Rafah.

Et pendant ce temps, en France, la répression s’intensifie.

Le gouvernement a annoncé la dissolution de la Jeune Garde et d’Urgence Palestine.

Vendredi dernier, la Jeune Garde a été dissoute. Et on sait que la dissolution

d’Urgence Palestine est imminente.

Mais ce qu’ils dissolvent, ce n’est pas juste une structure.

C’est un mouvement. Une espérance. Une solidarité.

Et face à ça, nous avons opposé une riposte massive.

Des milliers de signatures de soutien.

Des collectifs, des syndicats, des personnalités, qui se lèvent pour refuser cette

criminalisation.

Et ici, à La Paillade, vous avez été au rendez-vous.

Au marché du mardi et du samedi, des centaines et des centaines de signatures

collectées contre la dissolution d’Urgence Palestine . C’est énorme. Et c’est précieux.

Continuez. Rejoignez-nous. Signez. Parlez-en.Mais notre solidarité ne s’arrête pas là. Elle est politique et économique.

Nous exigeons des sanctions immédiates contre Israël.

Et en premier lieu :

La suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

Cet accord offre des avantages douaniers énormes à un État génocidaire. C’est une

honte.

Et nous appelons, ici et maintenant, au boycott.

Pas de normalisation avec un régime génocidaire.

Pas d’achats, pas de commerce, pas de soutien à ceux qui bombardent, affament,

expulsent.

Boycott des entreprises israéliennes. Boycott des produits israéliens.

Pas de fruits, pas de légumes, pas de dattes du génocide dans nos assiettes.

Enfin, Pendant des années, Montpellier a été la seule ville d’Europe à accueillir

publiquement la Journée dite de « Jérusalem », un événement colonial organisé par des réseaux

réactionnaires, liés à l’extrême droite religieuse, qui prétendent soutenir la Palestine

tout en célébrant l’annexion illégale de Jérusalem par l’État d’apartheid israélien.

Un affront au droit international. Un affront à la mémoire palestinienne. Un affront à

notre camp. Et ce scandale se déroulait avec la bénédiction de la mairie, dans un parc

public, au frais du contribuable, pendant que des enfants palestiniens étaient

bombardés à Gaza.

Cette année, ça change.

Mais ne nous y trompons pas :

Ce n’est pas un cadeau du maire Delafosse. Ce n’est pas un geste de solidarité.

C’est un recul imposé par la pression populaire. Par des années de mobilisation, de

dénonciations, de résistance politique dans cette ville.

Face au génocide en cours, face à l’indécence de cet événement, la mairie a été

contrainte de reculer.

Le Parc de Grammont ne sera pas offert cette fois-ci. C’est une première victoire et on

peut s’en féliciter. Mais ce n’est pas suffisant.

Nous exigeons du préfet l’interdiction totale de la Journée de Jérusalem, y compris dans

un domaine privé comme le Domaine de Verchant. Le boycott par tous les élus de cette

journée.Parce que le colonialisme n’a pas sa place ici, pas plus dans les parcs publics que

derrière les murs des domaines de luxe.

Et pendant qu’eux reculent, nous avançons.

Cette année, pour la première fois, nous organisons la « Journée d’Al Quds », populaire, anticoloniale, au Parc de Grammont.

Une journée de solidarité, de mémoire et de convivialité.

Un grand pique-nique solidaire, avec des animations culturelles, des stands, de la musique, des drapeaux, des discussions.

Pour porter haut la voix du peuple palestinien, pour faire vivre une autre vision du monde : celle de la justice, de la libération et de l’autodétermination.

Rejoignez-nous. Venez en famille, entre amis, avec vos keffiehs et votre rage d’espérance.

On ne lâche rien. On décontamine les lieux.

Gloire au peuple palestinien

Aujourd’hui, à La Paillade comme au Caire, comme à Tunis, comme à Rafah, Les peuples marchent ensemble.

Et cette marche, elle ne s’arrêtera pas.

Gaza vivra, la Palestine vaincra.

À bas le colonialisme, à bas l’impérialisme.