Montpellier : Marche silencieuse en hommage aux martyr.e.s Palestinien.ne.s
Mercredi 18 juin, devant la préfecture de l’Hérault
Mercredi 18 juin 2025 18h30, de la Place de la Comédie jusque devant la préfecture de l’Hérault, à l’initiative du comité BDS France/Urgence Palestine-Montpellier une marche silencieuse, à pas lents, a rappelé aux habitants de la Ville de Montpellier l’actualité terrible du génocide en cours contre le peuple Palestinien. La marche s’est terminée devant la préfecture où a eu lieu la prise de parole dénonçant la complicité de l’État français, complice du génocide.
L’ombre des grilles de la Préfecture sur les linceuls…
Aujourd’hui, nous sommes venu·es marcher en silence, dans les rues de Montpellier, avec des linceuls d’enfants, un cercueil, nos cœurs en deuil et nos pas lourds.
Parce qu’il n’y a plus de mots assez forts pour dire l’horreur.
Parce qu’à Gaza, on enterre des enfants par dizaines, chaque jour, et que chaque rue est devenue un cimetière.
Cette marche est un hommage, un hommage à plus de 54 000 martyrs palestiniens assassinés dans un silence complice, sous les bombes, sous les gravats, ou de faim.
Mais ce que nous dénonçons ici aujourd’hui, c’est plus qu’un massacre.
C’est un génocide, un génocide commencé en 1948, avec la Nakba, l’expulsion, la dépossession, le nettoyage ethnique du peuple palestinien, et qui s’est accéléré depuis le 8 octobre 2023 avec une violence totale, assumée, planifiée.
Israël utilise la famine comme une arme.
Il bombarde les hôpitaux. Il affame les enfants. Il cible les travailleurs humanitaires.
Il transforme Gaza en un camp de la mort, en pleine lumière.
Et pendant ce temps, Netanyahou et son ministre de la Défense sont sous le coup de mandats d’arrêt internationaux.
La Cour pénale internationale parle de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité.
Des institutions internationales comme l’ONU, des ONG dénoncent qu’Israël commet un génocide à Gaza, preuves à l’appui.
Et pourtant, ici, devant cette préfecture, la France continue de se taire.
Ou pire : elle choisit son camp.
Car pendant qu’on enterre les enfants à Rafah,
la France accueille Israël au salon de l’armement du Bourget.
Elle refuse l’embargo militaire.
Elle soutient une armée qui bombarde des civils affamés.
Et après que l’État d’Israël a attaqué l’Iran, la France ose dire qu’« Israël a le droit de se défendre ».
La France est complice.
Complice par ses armes, par ses alliances, par son silence.
Complice de ce génocide en cours.
Alors aujourd’hui, nous n’avons pas marché pour supplier.
Nous sommes venu·es exiger.
Nous exigeons :
- Un embargo militaire immédiat contre Israël.
- Des sanctions au niveau national et européen.
- L’arrêt immédiat des accords d’association entre l’Union européenne et Israël.
Tant qu’Israël viole le droit international, tant qu’il affame, colonise, détruit, aucune relation politique, commerciale ou militaire ne doit être maintenue.
Et ici, à Montpellier, dans ce contexte de génocide reconnu,
nous exigeons du préfet qu’il interdise la Journée de Jérusalem.
Car cette journée célèbre l’annexion illégale de Jérusalem,
en violation flagrante du droit international.
C’est une provocation raciste, une glorification du colonialisme,
une insulte aux martyrs palestiniens..
Et dans le contexte actuel, sa tenue constitue un trouble grave à l’ordre public.
Car oui, la douleur est immense. La colère est légitime.
Permettre cette célébration coloniale, alors que des milliers d’enfants sont sous les décombres, c’est jeter de l’huile sur le feu.
Le préfet porte la responsabilité de ce trouble, et il a le devoir légal de l’interdire.
En 2025, ça suffit.
On ne peut pas célébrer l’occupation pendant qu’on enterre les enfants. Nous citoyens montpelliérains la journée de Jérusalem on n’en veut pas!
Face à leur propagande coloniale, nous répondons par la mémoire, par la dignité, par la résistance.
Et nous vous donnons rendez-vous à la Journée d’Al Quds,
le 22 juin, au parc Grammont.
Une journée pour la Palestine, pour la justice, pour Jérusalem,
qui est, et restera, la capitale de la Palestine.
Nous marcherons encore. Nous parlerons encore. Nous résisterons.
Et jusqu’à la libération, nous serons aux côtés du peuple palestinien.
Palestine vivra ! Palestine vaincra !
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