Par le Comité national palestinien du BDS (BNC), le 12 août 2020Après 13 jours d’interrogatoire et de refus d’accès à son avocat et à sa famille, les autorités israéliennes ont autorisé Mahmoud Nawajaa, le défenseur palestinien des droits humains, qui est le coordinateur du BDS, à rencontrer son avocat pour la première fois depuis son arrestation tard dans la nuit du 30 juillet.
12 août 2020 — Hier, après 13 jours d’interrogatoire et de refus d’accès à son avocat et à sa famille, les autorités israéliennes ont autorisé le défenseur palestinien des droits humains et coordinateur du BDS, Mahmoud Nawajaa, à rencontrer son avocat pour la première fois depuis son arrestation tard dans la nuit du 30 juillet.
Par l’intermédiaire de son avocat, désigné par Addameer – l’association de soutien aux prisonniers et de défense des droits humains, Nawajaa a rassuré sa famille et ses amis en leur disant qu’il était « en bonne santé et avait bon moral et qu’il était déterminé à poursuivre son action à BDS pour les droits des Palestiniens ». Il a également exprimé sa « profonde gratitude » à tous ceux qui, dans le monde entier, agissent pour sa libération.
Cela se passe après qu’Addameer a soumis une requête auprès de la Cour Suprême israélienne contre la décision du tribunal militaire de refuser à Nawajaa l’accès à son avocat.
Et c’est suite au développement considérable de la campagne #FreeMahmoud, qui a le soutien de parlementaires, de partis politiques, de grands syndicats, de groupes de solidarité et de mouvements sociaux dans de nombreux pays. Front Line Defenders et Amnesty International ont également condamné l’arrestation et la détention arbitraire de Mahmoud Nawajaa par Israël, prenant en considération qu’il est un défenseur des droits humains. Ces deux organisations ont appelé à une pression internationale pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Nawajaa par Israël.
Alors que les prisonniers palestiniens sont souvent soumis à la torture et à des abus physiques et/ou mentaux humiliants lors des interrogatoires par les officiers du Shin Bet (service de sécurité intérieure) d’Israël, Nawajaa a déclaré à son avocat qu’il « a été soumis à des mauvais traitements et à des conditions de détention dégradantes mais pas à la torture ».
Dans le cadre de la campagne internationale #FreeMahmoud, le Comité national palestinien du BDS, la plus grande coalition de la société civile palestinienne, a organisé hier deux rassemblements de protestation à Ramallah et à Gaza devant les missions diplomatiques allemandes, étant donné que l’Allemagne préside actuellement le Conseil de l’UE. Plus de 150 représentants de mouvements de masse, de syndicats, de partis politiques et de militants palestiniens du BDS ont participé à ces rassemblements.
Majida Masri, coordinatrice de la campagne des femmes palestiniennes pour le boycott des produits israéliens, s’est exprimée au nom du mouvement BDS :
« Nous nous rassemblons ici pour exiger que l’UE mette fin à son silence complice et exerce une pression concrète sur Israël pour qu’il libère Mahmoud Nawajaa et respecte les droits des défenseurs palestiniens des droits humains. Israël cède à notre pression, nous devons donc l’intensifier pour #FreeMahmoud (#Libérer Mahmoud) ».
« Étant le principal partenaire commercial d’Israël, et compte tenu de ses décennies de complicité favorisant le régime d’occupation, de colonisation et d’apartheid d’Israël, l’UE a l’obligation légale et morale d’agir pour mettre fin aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité d’Israël ».
Bien que l’interrogatoire de Nawajaa par le Shin Bet soit toujours en cours, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, « les premières indications », a déclaré Masri, « révèlent que le Shin Bet n’a pas de dossier ». Le mouvement BDS a accusé Israël d’avoir fabriqué de fausses allégations contre Nawajaa en guise de « punition » pour la croissance impressionnante du mouvement ces dernières années.
L’arrestation de Mahmoud Nawajaa est intervenue à un moment où la société civile palestinienne réclame des mesures internationales efficaces de reddition de comptes, y compris des sanctions légales et ciblées, pour empêcher l’annexion de jure prévue par Israël de 30 % de la Cisjordanie occupée, dont les colonies israéliennes illégales et certaines parties de la vallée du Jourdain, et pour mettre fin à son régime d’apartheid et à l’annexion de facto en cours.
Traduction : SF pour BDS France
Source : BDS Movement