Lettre ouverte à M. Delafosse, Maire de Montpellier et président de la Métropole,

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B’Tselem (ONG israélienne) : 

 « Nous sommes la plus grande association des droits de l’homme et nous appelons cela apartheid ».

Lettre ouverte à M. Delafosse, Maire de Montpellier

et président de la Métropole,

Monsieur,

– Condamnez l’apartheid israélien et rompez les relations Mairie, Métropole avec toutes les représentations institutionnelles de cet État coupable de crime contre l’humanité (Jumelage Tibériade, commerce/entreprises, culture etc.).

– Au nom du respect des droits humains conditionnez les subventions municipales aux associations cultuelles, culturelles et communautaires pro-israéliennes qui refusent de condamner l’apartheid israélien se faisant ainsi les complices d’un crime contre l’humanité.

– Cessez la persécution policière et judiciaire des militants BDS France Montpellier, rétablissez les autorisations de tenue de stands et la liberté d’expression du comité BDS place de la Comédie et ailleurs.

Le 12 janvier 2021, l’association israélienne des droits humains, B’Tselem a déclaré : 

« Nous sommes la plus grande association des droits de l’homme et nous appelons cela apartheid ». Ce constat s’appuie sur un rapport circonstancié intitulé : « Un régime de suprématie juive, du Jourdain à la Méditerranée : C’est l’apartheid ».

https://www.btselem.org/publications/fulltext/202101_this_is_apartheid

Le constat est sans appel : 

(…) Dans toute la zone située entre la mer Méditerranée et le Jourdain, le régime israélien met en œuvre des lois, des pratiques et une violence d’État destinées à cimenter la suprématie d’un groupe – les Juifs – sur un autre – les Palestiniens.(…).

Cet apartheid n’est pas le fait d’une politique gouvernementale, dont on pourrait rendre responsable un premier ministre raciste d’extrême droite tel B. Netanyahou. 

Le rapport indique clairement qu’il s’agit :

«  (d’) un processus qui s’est progressivement institutionnalisé et rendu plus explicite, avec des mécanismes introduits au fil du temps dans la loi et la pratique pour promouvoir la suprématie des Juifs. Ces mesures accumulées, leur omniprésence dans la législation et la pratique politique, ainsi que le soutien public et judiciaire dont elles bénéficient, constituent la base de notre conclusion selon laquelle la barre permettant de qualifier le régime israélien d’apartheid a été franchie. »(…).

Ce Processus a été officialisé par l’adoption de la « Loi Fondamentale » 

« La loi fondamentale de l’État-nation, promulguée en 2018, consacre le droit du peuple juif à l’autodétermination à l’exclusion de toute autre personne. Elle établit qu’il est fondamental et légitime de distinguer les Juifs d’Israël (et du monde entier) des non-Juifs. Sur la base de cette distinction, la loi autorise une discrimination institutionnalisée en faveur des Juifs en matière de colonisation, de logement, d’aménagement du territoire, de citoyenneté, de langue et de culture. »(…)

«  Cela indique à toutes les institutions de l’État que non seulement elles peuventmais doivent, promouvoir la suprématie juive dans toute la zone sous contrôle israélien ».

Ce « scoop » largement médiatisé au plan international doit son amplification au fait que c’est une ONG israélienne de premier plan et internationalement reconnue qui dénonce – courageusement – cet état de fait.

Mais personne ne pouvait ignorer le rapport de la Commission Economique et Sociale pour l’Asie Occidentale (CSEAO) rédigé par Richard Falk et Virginia Tilley, publié le 15 mars 2017 sur le site de l’ONU et immédiatement retiré sur exigence des États Unis de D. Trump : « Les pratiques israéliennes à l’égard du peuple palestinien et la question de l’apartheid ». Rapport qui conclue qu’« Israël a instauré un régime d’apartheid qui domine le peuple palestinien dans son ensemble ».

Ce sont ces informations concrètes sur l’apartheid imposé aux Palestinien.ne.s : l’oppression, les discriminations, le racisme, les vols de terres, les emprisonnements, y compris d’enfants, le blocus illégal de la Bande de Gaza et les violations du droit international et des droits humains que le comité BDS France dénonce dans ses tracts et interventions et qui lui valent un harcèlement policier et judiciaire.

M. le Maire, avant les élections, vous vous êtes montré aux manifestations de protestation contre la répression raciste des afro-américains aux États-Unis, allez-vous vous montrer et prendre position contre l’apartheid israélien qui est, selon les critères de l’ONU, un crime contre l’humanité ?

Campagne BDS France Montpellier

13 janvier 2021

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