Sanctionnons l’État colonial israélien, pas Urgence Palestine !

Après 18 mois de génocide, Israël a lancé une phase critique contre les Palestinien·nes à

Gaza : 80% des Gazaoui·es sont en situation de famine et 70% de la bande de Gaza est aujourd’hui interdite à ses habitant·es. « Il n’y aura aucune situation où nous arrêterons la guerre », a affirmé B. Nétanyahou le 12 mai dernier, annonçant que l’armée israélienne entrerait dans la bande de Gaza « avec toute sa force » dans les jours à venir. À la destruction, s’ajoute désormais l’annexion.

 

Il y a urgence absolue en Palestine

À Gaza, les forces d’occupation israéliennes ont planifié un génocide par les bombardements, par la famine, par le blocage de l’aide humanitaire…

En Cisjordanie, les forces d’occupation tuent des Palestinien·nes au quotidien, incendient des terres palestiniennes, et déclenchent des guerres dans les camps de réfugié·es où Israël poursuit le nettoyage ethnique en cours.

 

Un génocide ça s’empêche

Alors que la diplomatie française a tenté de sauver la face en exprimant sa « vive préoccupation », le gouvernement français a maintenu sa complicité. La Cour internationale de justice a reconnu très tôt un risque plausible de génocide, et un mandat d’arrêt international a été émis  contre Netanyahou et Gallant  par la Cour pénale internationale en novembre 2024; malgré cela, la France a continué à collaborer via des relations commerciales, économiques et diplomatiques avec Israël, et en autorisant le survol du territoire par des dirigeants placés sous mandats d’arrêt.

 

Pire encore, le gouvernement français s’emploie à condamner les expressions de solidarité

avec la Palestine. Ainsi, depuis la circulaire Dupont Moretti d’octobre 2023, plusieurs centaines de personnes ou organisations sont poursuivies pour apologie du terrorisme. Dans nos établissements scolaires, sous prétexte de respect de la laïcité, les expressions de solidarité des élèves comme des personnels sont criminalisées – dissuadant même d’aborder le sujet à titre informatif.

 

Le soutien à Israël participe à la fascisation 

La criminalisation des mobilisations dans les universités a donné lieu à de graves atteintes

aux libertés académiques et la loi qui prétend lutter contre l’antisémitisme dans

l’enseignement supérieur va encore renforcer cette entrave à la pensée critique et aux

mobilisations.

Aujourd’hui, le soutien au génocide en Palestine participe à la fascisation de la classe politique et médiatique française. Ainsi Retailleau annonçait récemment à la fois la dissolution de l’organisation antifasciste la Jeune garde et de l’organisation de solidarité Urgence Palestine.

 

L’islamophobie tue

L’assassinat d’Aboubakar Cissé et son traitement politique et médiatique ont montré une nouvelle fois combien l’islamophobie est au centre de l’offensive raciste actuelle. On ne peut pas comprendre le soutien politique, économique et médiatique au génocide sans faire le lien entre la Palestine et le racisme. Soutenir le peuple palestinien, c’est aussi combattre l’islamophobie.

Contre le colonialisme, l’apartheid et le génocide, SUD éducation exprime son soutien à Urgence Palestine et aux palestinien·nes qui l’ont créée. Iels subissent à la fois l’exil et l’effacement de leur peuple, mais aussi la censure de leur parole et de leurs revendications légitimes.

 

Notre syndicat est aux côtés du peuple palestinien depuis longtemps et est engagé dans la campagne « boycott – désinvestissement – sanctions » (BDS) lancée par la société civile palestinienne. Participons aux campagnes de boycott et de désinvestissement, et exigeons des sanctions pour arrêter le colonialisme israélien.

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