Un jeune Palestinien de 12 ans succombe à ses blessures deux semaines après avoir été frappé par balles par l’armée israélienne

Print Friendly, PDF & Email

 

 Mahmoud Samoudi, 12 ans. (Photo : DCIP)

Par Yumna Patel

le 12 octobre 2022

Mahmoud Samoudi, 12 ans, a succombé lundi à ses blessures, presque deux semaines après que les forces armées israéliennes lui aient tiré dessus dans la ville de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée.

 

Mahmoud Mohammad Khalil Samoudi, 12 ans, a reçu une balle dans l’abdomen le 28 septembre au cours d’une incursion de l’armée israélienne dans le Camp de Réfugiés de Jénine. D’après Défense des Enfants International – Palestine (DCIP), vers 10 H. du matin le 28 septembre, Samoudi a rejoint un groupe de garçons et de jeunes qui jetaient des pierres et des cocktails Molotov sur des véhicules de l’armée israélienne dans le quartier d’al-Zahra près du camp.

DCIP a dit que les véhicules étaient à environ 150 mètres (492 pieds) des garçons. Samoudi aurait paraît-il jeté quelques pierres sur les véhicules militaires quand les forces israéliennes ont tiré plusieurs fois sur les garçons. Samoudi a été atteint à l’abdomen, la balle sortant par son flanc droit, provoquant un saignement sévère et des dommages dans son colon, ses reins et sa vessie », a dit DCIP.

Après avoir été opéré à l’hôpital de Jénine, Samoudi a été transféré dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Ramallah où il est resté cinq jours avant de succomber à ses blessures.

Il est le 44ème enfant palestinien à avoir été tué cette année d’après DCIP, dont 27 ont été tués par l’armée israélienne et la violence des colons en Cisjordanie.

« Les enfants palestiniens vivent dans un contexte hyper-militarisé où les incursions dans les communautés palestiniennes pour arrêter et terrifier les civils palestiniens sont la norme », a dit Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation à DCIP, dans un communiqué sur la mort de Samoudi.

« Pendant ces incursions, les forces israéliennes recourent systématiquement à une force létale intentionnelle dans des situations qui ne le justifient pas selon le droit international et ne font aucun effort pour enquêter de façon impartiale ou pour s’assurer que les soldats israéliens agissent en accord avec les normes internationales. Au lieu de cela, tous les Palestiniens, y compris les enfants, sont considérés comme des cibles. »

La mort de Samoudi survient dans un contexte d’intensification des tensions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem Est, alors que les forces israéliennes continuent de réprimer les combattants de la résistance armée palestinienne, menant des raids meurtriers quasi nocturnes dans les villes, cités et camps de réfugiés palestiniens.

Deux soldats israéliens ont été tués lors de tirs séparés exécutés par des combattants palestiniens dans la région de Naplouse en Cisjordanie, et à un checkpoint militaire à l’extérieur du Camp de Réfugiés de Shu’fat à Jrusalem Est occupée. Les forces israéliennes ont depuis imposé des fermetures généralisées dans la région de Naplouse et un blocus total du Camp de Réfugiés de Shu’fat dans le cadre de la chasse à l’homme contre les tireurs, dans ce qui est critiqué comme une punition collective et une « revanche ».

La semaine dernière, deux garçons palestiniens âgés de 17 et 14 ans ont été tués par les forces israéliennes au cours de deux incidents différents à Ramallah et à Qalqiliya en Cisjordanie.

Mercredi, le ministère palestinien de la Santé a confirmé que Mahmoud Adawi âgé de 18 ans a été tué après avoir été frappé à balles réelles par les forces israéliennes au cours d’affrontements dans le Camp de Réfugiés d’Al-Arroub, dans le district d’Hébron au sud de la Cisjordanie.

Les médias palestiniens ont rapporté qu’un nourrisson palestinien est mort dans la ville d’Anata, qui jouxte le camp de réfugiés de Shu’fat, après avoir souffert de suffocation par du gaz lacrymogène au cours d’une répression israélienne dans la zone. Ces rapports n’ont pas été confirmés par le ministère palestinien de la Santé ou par les autorités palestiniennes.

Traduction : J. Ch. pour l’AURDIP et Campagne BDS France Montpellier

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *