Voici les enfants qu’Israël a tués en 2017

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Maureen Clare Murphy  10 Janvier 2018

https://electronicintifada.net/blogs/maureen-clare-murphy/these-are-palestinian-children-israel-killed-2017?utm_source=EI+readers&utm_campaign=b609b3508b-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_e802a7602d-b609b3508b-299171081

 

Voici les enfants qu’Israël a tués en 2017.

Quatorze filles et garçons palestinien.ne.s ayant moins de 18 ans ont été tués par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza pendant l’année.

Ils étaient 21 de moins qu’en 2016, qui fut l’année la plus meurtrière pour les enfants palestiniens en Cisjordanie occupée cette décennie. En plus des 14 tués pendant l’année 2017, un enfant mourut de blessures causées par un tir de drone des années plus tôt.

Un autre enfant fut tué par une mine israélienne alors qu’il gardait son troupeau. Un bébé qui vivait dans un abri temporaire, sa famille s’étant retrouvée sans abri à cause des bombardements israéliens, mourut à cause du froid.

Dess enfants palestiniennes moururent aussi parce qu’ils ne parvinrent pas à obtenir de permis de sortir de Gaza par le check-point d’Erez, contrôlé par Israël, pour des traitements médicaux indisponibles dans la Bande de Gaza assiégée.

Les médecins des urgences furent dans l’incapacité de réanimer une enfant de 9 ans gravement malade en Cisjordanie après que des soldats israéliens refusèrent de laisser passer sa famille à un check-point ; un trajet qui prend normalement 15 minutes prit 90 minutes à sa famille qui dû faire un détour et passer un autre check-point.

Aucun enfant israélien ne fut tué par des Palestiniens cette année. Une femme israélienne blessée par une bombe à un arrêt de bus en 2011, alors qu’elle avait 14 ans, et qui n’avait jamais reprit conscience, mourut de ses blessures en 2017.

Qusay al-Amour, 17 ans

Qusay al-Amour (via DCIP)

Qusay al-Amour fut tué par balle par des soldats lors de confrontations entre les forces israéliennes et des jeunes palestiniens dans la commune de Tuqu, près de la ville de Bethléem, en Cisjordanie, le 16 Janvier.

Un témoin oculaire déclara à l’association palestinienne pour les droits humains, Al-Haq, que Qusay, qui portait un masque, était assis parterre. Lorsqu’il se releva, on lui tira dessus.

Les instants après son exécution furent filmés par le journaliste Hisham Abu Shakra.

La vidéo montre des soldats tirant sur un Palestinien qui essaye de venir en aider à Qusay, étendu inanimé au sol, avant que plusieurs soldats ne courent chercher le jeune blessé.

Selon Al-Haq, “un des soldats mit son genou sur la gorge de Qusay, tout en essayant de le menotter mais il ne réussit pas à faire passer la main gauche de Qusay dans son dos”.

Les soldats portèrent ensuite Qusay par ses mains et ses pieds, alors que sa tête non maintenue tapa le sol à maintes reprises, jusqu’à une jeep de l’armée à une distance d’une dizaine de mètres de là où il a été abattu.

Un médecin de l’hôpital de Beit Jala annonça que Qusay a été tué par trois balles, dans la cuisse, l’estomac et la poitrine.

“Qusay ne représentait pas une menace directe à la vie des soldats, par conséquent il a été tué illégalement,” déclara Al-Haq.

Murad Yousif Abu Ghazi, 17 ans

Murad Abu Ghazi (DCIP)

Murad Yousif Abu Ghazi fut tué par balles par les forces israéliennes lors de confrontations dans le camp de réfugiés d’Arroub, dans le Sud de la Cisjordanie le 17 Mars.

Les soldats israéliens tirèrent à balles réelles sur un groupe d’adolescents accusés d’avoir lancé des cocktails Molotov sur la tour militaire à l’extérieur du camp.

“Selon un examen préliminaire du médecin légiste, menée sous l’observation du procureur général, Murad fut touché par une balle réelle qui entra par le bas de son épaule gauche,” selon Defense for Children International-Palestine.

‘La balle toucha directement son cœur avant de ressortir de sa poitrine. Ceci causa la mort de Murad, probablement quelques minutes après, selon le médecin légiste.”

Un autre jeune, Saif Awlad Issa, 16 ans, fut blessé par une ballé réelle à la poitrine mais il survécu.

“Les dispositifs militaires comme les check-points et les miradors en Cisjordanie et la ‘zone tampon’ lourdement surveillée le long de la frontière de Gaza sont des lieux d’affrontements fréquents, qui représentent pour les enfants qui vivent ou passent souvent près de ces zones d’importants risques d’être blessé, tué ou arrêté,” a déclaré Defense for Children International-Palestine après le meurtre de Murad.

Murad avait perdu son ami et camarade de classe, Omar Madi Jawabreh, l’année précédente. Il avait été tué par des soldats israéliens, une balle dans la poitrine, alors qu’il avait 15 ans.

“Le martyre d’Omar affecta Murad profondément, ça l’a changé,” explique Zeina, la mère de Murad à Electronic Intifada. “Il allait sur la tombe de Murad tous les jours et il portait son collier. Il avait la photo d’Omar dans sa poche et rendait souvent visite à sa mère ; il était comme un fils pour elle.”

La famille de Murad est, à l’origine, de Beit Jibrin, une ville palestinienne qui subit un nettoyage ethnique par les milices sionistes en 1948, et qui se situe en, ce qu’on appelle aujourd’hui, Israël.

Arroub est l’un des camps de Cisjordanie les plus souvent envahis par l’armée, selon l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.

Tout le camp participa aux funérailles de Murad, explique Ahmad à The Electronic Intifada.

“Hommes, femmes et enfants. Tout le monde ici aimait Murad. Je garderais toujours la tête haute car il était mon ami.”

Yousif Shaaban Abu Athra, 15 ans

Yousif Abu Athra (via DCIP)

Yousif Abu Athra a été tué par un tir de tank lorsque lui et deux amis majeurs s’approchèrent de la clôture le long de la ligne de démarcation entre Gaza et Israël la nuit du 21 Mars.

Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à la presse que les trois jeunes se comportaient de manière suspecte, comme s’ils essayaient de planter un objet explosif, sans donner de plus amples détails.

Le père de l’adolescent expliqua à Defense for Children International-Palestine que “le corps de son fils était criblé d’éclats d’obus, et comportait des blessures à la tête.”

La Société du Croissant Rouge palestinien expliqua à l’association des droits humains que Yousif était déjà mort quand les ambulanciers réussirent à l’atteindre.

Muhammad Waheed Atallah al-Ekir, 25 ans, fut sérieusement blessé par des éclats d’obus à la poitrine et à l’abdomen lors du même incident.

L’armée tire fréquemment sur les Palestiniens qui pénètrent dans ce qu’on appelle la zone tampon le long de la limite entre Gaza et Israël.

Cette zone interdite est censée s’étendre sur 300 mètres à l’intérieur du territoire de Gaza, par l’Est et par le Nord, mais les associations de droits humains disent que la zone peut s’étendre jusque sur 1500 mètres.

Muhammad Khatab, 17 ans et Jassim Nakhla, 16 ans

Muhamad Khattab (via DCIP)

Muhmmad Khattab a été tué lorsque les forces israéliennes tirèrent sur la voiture qu’il conduisait près de la colonie de Beit El, au Nord de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 23 Mars.

Trois autres enfants furent blessés et laissés d’en un état critique lors de l’incident. L’un d’entre eux, Jassim Nakhla, mourut de ses blessures le 10 Avril, deux jours après son 16ème anniversaire, selon Defense for Children International-Palestine.

Un porte-parole de l’armée israélienne déclara à la presse que les jeunes avaient lancé des bombes en direction d’un stand de restauration près de la colonie adjacente au camp de réfugiés de Jalazone, d’où venaient les garçons.

Un témoin dit à l’association des droits humains que les soldats tirèrent sur Muhammad quand il sortit de sa voiture en panne pour la pousser.

Lorsque les soldats commencèrent à tirer, “Muhammad rentra dans sa voiture pour tenter de s’échapper, mais la voiture ne démarra pas, selon la source de DCIP. Le témoin expliqua que les soldats israéliens approchèrent ensuite de la voiture et tirèrent sur les quatre enfants… alors qu’ils étaient dans la voiture.”

Muhammad, reçu deux balles dans le torse, et fut déclaré mort à son arrivée à l’hôpital.

Jassim Nakhla (via DCIP)

Le directeur des urgences du Complexe Médical de Palestine expliqua à Defense for Children International-Palestine que Jassim “avait été blessé à balles réelles, à la tête, à la poitrine et au pied droit.”

L’assassinat des adolescents perça la bulle de la ville voisine, Ramallah, le siège de l’Autorité Palestinienne, soutenue par l’Ouest, selon Jalal Abukhater, collaborateur de The Electronic Intifada.

“Des manifestants en colère prirent les rues de Ramallah après la mort de Muhammad, scandant et criant, espérant que quelqu’un écouterait,” écrivit-il à l’époque.

“Plusieurs groupes de jeunes parcoururent la ville pour demander aux restaurants et aux cafés de Ramallah de fermer en signe de deuil.”

Defense for Children International-Palestine demanda qu’une enquête soit ouverte sur l’attaque meurtrière.

Mais comme l’explique Abukhater, la souffrance des familles endeuillées “est exacerbée par le fait de savoir que la justice ne sera jamais rendue tant que l’occupation israélienne continuera d’exister.”

Defense for Children International-Palestine rapporta à The Electronic Intifada que l’un des deux garçons qui survécurent à l’attaque a maintenant la partie inférieure de son corps paralysée et est en fauteuil roulant. Il reçoit un traitement dans un hôpital en Israël et apprend à vivre avec ses blessures.

L’autre garçon ne tient pas bien en équilibre debout et ne peut pas se servir de sa main gauche à cause de dommages nerveux dus à ses blessures. Il fait de la rééducation dans un centre à Ramallah.

Ahmad Ghazal, 17 ans

Le meurtre d’Ahmad Ghazal le 1 Avril par la police israélienne des frontières s’apparenterait à un assassinat extrajudiciaire, selon Defense for Children International-Palestine.

Ahmad, du Nord de la Cisjordanie, avait poignardé et blessé deux hommes juifs dans la vieille ville de Jérusalem, leur causant des blessures bénignes. Après s’être enfuit dans un immeuble voisin, il fut poursuivit par les forces israéliennes qui tirèrent sur l’adolescent.

Une vidéo de la scène montre des hommes de la police des frontières courant dans une ruelle de la vieille ville, dépassant un homme ayant du sang à l’arrière de sa chemise, avant que plus d’une douzaine de coups de feu ne retentisse.

Une autre vidéo montre des murs troués par les balles qui tuèrent Ahmad.

“Les forces israéliennes empêchèrent les ambulances et le personnel médical d’entrer dans l’immeuble pendant plusieurs heures, déclara le témoin,” ajouta Defense for Children International-Palestine. “Après ça, le témoin vit la police des frontières trainer le corps de l’adolescent à l’extérieur de l’immeuble et le placer dans un sac noir.”

Ahmad avait posté une photo de lui se tenant devant le Dôme du Rocher de Jérusalem peu de temps avant d’être tué :

ahmad

Fatima Hjeiji, 16 ans

Fatima Hjeiji (via DCIP)

Fatima Hjeiji, de la commune de Qarawat Bani Zeid, au centre de la Cisjordanie, fut abattue par la police des frontières israélienne près de la porte de Damas de la vieille ville de Jérusalem, le 7 Mai.

La police israélienne affirme que la jeune fille tentait d’attaquer la police des frontières quand elle fut abattue.

Des associations pour les droits humains déclarent que Fatima ne présentait pas un danger méritant l’usage de la force létale contre elle.

Selon l’association israéliennes de droits humains, B’Tselem, Fatima s’approcha d’une barrière métallique de la police et brandit un couteau vers un groupe de la police israélienne et de la police paramilitaire des frontières de l’autre côté de la barrière.

“Puis les agents l’abattirent,” explique B’Tselem.

Un témoin raconta à Defense for Children International-Palestine que les forces israéliennes lui crièrent “lâche le couteau !” en hébreu, deux fois.

“Le témoin expliqua que l’adolescente leva le couteau dans les airs et s’immobilisa. Quelques secondes plus tard, elle avait été abattue, selon la source de DCIP.”

L’association des droits humains explique que la jeune fille a été tuée dans “des circonstances méritant une enquête impartiale.”

Fatima Taqatqa, 15 ans

Fatima Taqatqa

Fatima Taqatqa, de la commune de Beit Fajjar près de la ville de Bethléem, en Cisjordanie, fut abattue par les forces israéliennes après qu’elle ait foncé avec sa voiture dans un groupe de soldats au carrefour de Gush Etzion près de la colonie du même nom, le 15 Mars.

Israël accuse Fatima d’avoir tenter de mener une attaque à la voiture bélier lorsqu’elle fut tuée. Aucun Israélien ne fut blessé lors de l’incident.

Fatima succomba à ses blessures plus de deux mois après.

La vidéo d’une caméra de sécurité montre la voiture de Fatima traversant à grande vitesse un terre-plein central et s’écrasant dans une barrière, derrière laquelle se trouvent des soldats.

Plus d’une douzaine de Palestiniens et trois Israéliens ont été tués au carrefour de Gush Etzion depuis Octobre 2015, selon Ma’an News Agency.

Raed Ahmad Radayda, 15 ans

Raed Radaya (via DCIP)

Raed Ahmad Radayda est mort après que des soldats israéliens lui aient tiré dessus alors qu’il aurait tenté de poignarder l’un d’entre eux, au check-point du Container près de la commune de l’adolescent, al-Ubeidiya, dans la région de Bethléem, en Cisjordanie, le 22 Mai.

Raed resta à se vider de son sang pendant environ 40 minutes, a rapporté la presse, les soldats empêchant les médecins palestiniens d’accéder au corps.

Le père de Raed expliqua à Defense for Children International-Palestine qu’ “il n’a pas été prévenu que son fils avait été tué jusqu’à ce qu’il appelle la police palestinienne près de sept heures après la mort du garçon de 15 ans.”

Israël garda le corps du garçon jusqu’au 26 Mai. Une autopsie eu lieu le jour d’après.

“Bien que l’autopsie complète n’a pas encore été remise à DCIP, la famille a déclaré que Raed avait des blessures apparentes à la tête, à la poitrine et aux pieds,” déclara l’association peu de temps après la mort de Raed.

Un porte-parole de la police israélienne déclara à la presse que Raed s’était approché des soldats avec un couteau à la main, et qu’“après une courte dispute, un soldat israélien fut en mesure d’ouvrir le feu sur le suspect qui fut neutralisé et le couteau en sa possession fut saisi.”

Aucun soldat israélien ne fut blessé.

Nouf Infayat, 14 ans

Nouf Infayat (via DCIP)

Nouf Infayat fut grièvement blessé par balles après qu’elle aurait poignardé et légèrement blessé un soldat israélien à l’extérieur de la colonie Mevo Dotan au Nord de la Cisjordanie, le 1er Juin. Elle succomba à ses blessures le jour suivant.

Une vidéo de la scène montre Nouf étendue au sol, gémissant de douleur tandis que les Israéliens, au moins l’un d’entre eux armé, se tiennent autour d’elle, l’insultant et lui souhaitant la mort.

Defense for Children International-Palestine expliqua qu’on tira six fois sur Nouf, du village de Yabad, au cou, à la main et à la cuisse.

“Des agences locales d’information rapportèrent qu’on laissa Nouf se vider de son sang sur la route pendant près d’une heure, avant qu’une ambulance n’arrive,” ajouta l’association.

“Nous sommes profondément préoccupés par la vidéo de l’incident qui indique un délai important avant que l’enfant blessée ne reçoive des soins médicaux,” déclara Ayed Abu Eqtaish,  directeur à Defense for Children International-Palestine.

Les forces israéliennes ont échoué à fournir des soins médicaux ou ont empêché les médecins palestiniens d’accéder à des personnes grièvement blessées dans de nombreux cas où des soldats ont abattu des agresseurs prétendus ou avérés.

Amnesty International a déclaré que le manquement à fournir les premiers soins à des personnes blessées “va à l’encontre de l’interdiction de la torture et de tout autre châtiment cruel, inhumain et dégradant.”

Aws Muhammad Yousif Salameh, 16 ans

 

Aws Salameh (via DCIP)

Aws Salameh reçu une balle dans l’estomac quand des soldats israéliens prirent en embuscade des jeunes qui lançaient des pierres lors d’une rafle sur le camp de réfugiés de Jenin tôt le matin du 12 Juillet. Un habitant majeur du camp, Saed Salah, 21 ans, fut également tué.

Saed et un groupe d’une cinquantaine de jeunes couraient après deux jeeps militaires lorsque tout à coup les véhicules freinèrent.

Saed, qui conduisait une moto, s’arrêta aussi.

“Je pense que le fait que les jeeps se soient arrêtées d’un coup prit Saed par surprise… et il essaya de s’arrêter. A ce moment là, j’ai vu un soldat lui tirer dessus,” déclara un jeune de 19 ans à B’Tselem.

“Les soldats tirèrent ensuite en direction d’Aws Salameh, qui se trouvait à l’avant des gars qui couraient après les jeeps. Je l’ai vu tomber,” ajouta le témoin.

Un autre témoin expliqua à B’Tselem que les jeeps de l’armée s’arrêtèrent près d’une maison où des soldats occupaient le toit. Le témoin de 16 ans raconte qu’il a vu les soldats sur le toit tirer sur Saed et Aws.

B’Tselem déclara qu’ “Après que [Saed] Salah se soit fait tirer dessus, des soldats se tinrent autour de lui pendant au moins dix minutes sans lui apporter de soin médical.”

L’association des droits explique que Saed et Aws “ne représentaient pas une menace pour la vie des soldats ” lorsque la force létale fut utilisée contre eux.

Ce n’est pas la première fois que des balles mortelles sont tirées sans justification lors de rafles de l’armée.

“Le fait que personne ne soit tenu pour responsable pour les cas précédents, y compris les commandants qui donnèrent l’ordre de l’embuscade, est ce qui permet à cette pratique illégale de continuer,” selon B’Tselem.

Le père d’Aws expliqua à Defense for Children International-Palestine que son fils fut touché par une balle “dum-dum” qui “traversa son foie, ses poumons et sa rate.”

L’association déclara que “l’usage des balles dumdum et à fragmentation est une violation du droit humanitaire international et représente un crime de guerre selon le Statut de Rome de la Court Pénale Internationale.”

Muhammad Khalaf Mahmoud Khalaf Lafi, 17 ans

 

Muhammad Khalaf Mahmoud Khalaf Lafi (via DCIP)

Muhammad Lafi fut tué par balle à la poitrine lors de confrontations entre des manifestants palestiniens et des soldats israéliens près d’une base militaire dans la ville d’Abu Dis, en Cisjordanie, près de Jérusalem, le 21 Juillet.

Quelques heures avant que Muhammad ne soit tué, Muhammad Mahmoud Sharaf fut abattu lors de confrontations dans le quartier de Ras al-Amoud à Jérusalem Est.

Muhammad Sharaf mourut une semaine après son 18ème anniversaire, selon Defense for Children International-Palestine.

Un jeune de 20 ans, Muhammad Abu Ghanam, fut aussi mortellement blessé par les forces israéliennes à Jérusalem le même jour.

Les trois jeunes furent tués alors que des milliers de Palestiniens manifestaient à travers la Cisjordanie et la Bande de Gaza contre les nouvelles mesures israéliennes enfreignant l’accès des fidèles Palestiniens à la mosquée d’al-Aqsa à Jérusalem Est.

Trois Israéliens furent poignardés à mort par un Palestinien dans une colonie de Cisjordanie plus tard la même nuit.

Abd al-Rahman Abu Hamisa, 16 ans

Abd al-Rahman Abu Hamisa (via DCIP)

Abd al-Rahman Abu Hamisa fut le sixième Palestinien à être tué lors des manifestations contre la fermeture de la mosquée d’al-Aqsa le 28 Juillet.

L’adolescent fut abattu par un soldat dans le centre de la Bande de Gaza lors d’une confrontation entre des jeunes et les forces d’occupation le long de la ligne de démarcation avec Israël.

Defense for Children International-Palestine déclara que le jeune Abu Hamisa se tenait à des dizaines de mètres des forces israéliennes, stationnées du côté israélien de la clôture de démarcation lorsque qu’il fut touché à l’épaule gauche.

Les soldats tirèrent à balles réelles sur plusieurs jeunes qui tentèrent de s’approcher de l’adolescent après qu’il ait été touché.

L’un de ceux qui ont été blessés, Muamin Khalidi, 23 ans, explique qu’il figurait parmi ceux qui sont venus en aide à Abd al-Rahman.

“J’ai attrapé Abd al-Rahman par les jambes et j’ai commencé à le trainer lorsque les soldats me tirèrent une balle dans la cuisse droite,” expliqua-t-il à B’Tselem.

“J’ai lâché ses jambes, titubé quelques mètres et me suis écroulé,” ajouta-t-il.

Abd al-Rahman et un autre manifestant qui s’est fait tiré dessus, Ismail Jaber, étaient étendus à côté de Muamin.

“Ismail essaya de se lever et les soldats lui tirèrent encore dessus, alors il retomba,” expliqua Muamin à B’Tselem.

Un porte-parole de l’armée affirma que les forces israéliennes avaient tiré sur des Palestiniens qui brulaient des pneus, lançaient des pierres aux soldats et endommageaient la clôture.

A l’intérieur de Gaza, les forces israéliennes sont habituellement séparées des Palestiniens par des clôtures et une grande distance et elles sont souvent dans des abris fortifiés, ce qui rend peu probable que des manifestants palestiniens puissent présenter un réel danger.

B’Tselem déclara qu’en Octobre 2015, Abd al-Rahman fut arrêté avec cinq autres jeunes quand il passa en Israël après une manifestation.

“A l’époque de l’arrestation et les trois jours suivants, les soldats maltraitèrent les six détenus, les maintenant attachés dehors et les frappant à répétition, les empêchant de dormir et brûlant même les mains et les pieds de l’un des mineurs avec des cigarettes,” selon B’Tselem.

Abd al-Rahman témoigna auprès de B’Tselem que pendant les trois jours de sa détention à la base militaire, “Ils nous ont tellement battus que nous avions mal partout.”

Le garçon fut déclaré coupable d’être entrer illégalement en Israël et condamné à quatre mois de prison. Les membres de sa famille ne furent pas autorisés à lui rendre visite pendant sa captivité.  .

La mère d’Abd al-Rahman expliqua à B’Tselem que “Le temps qu’il a passé dans la prison israélienne l’affecta profondément.” Il a finit sa troisième mais ne voulait pas continuer en seconde.

“Il était tout le temps à fleur de peau, il criait même quelques fois, et il ne voulait parler à personne,” raconte sa mère.

B’Tselem déclara que le meurtre d’Abd al-Rahman et de plusieurs autres manifestants le long de la ligne de démarcation de Gaza depuis Octobre 2015 “montre bien que l’armée israélienne a adopté la politique illégale de tirer sur les manifestants palestiniens ne représentant pas un danger.”

Et l’association d’ajouter : “Loin de le nier, l’armée décrit les faits par des annonces dans les médias, parlant de ‘tirer sur les principaux instigateurs’ et d’agir ‘pour empêcher que la clôture ne soit endommagée.’”

Qutaiba Ziad Zahran, 16 ans

Qutaiba Ziad Zahran (via Al-Haq)

Qutaiba Ziad Zahran fut abattu après avoir mené une attaque au couteau contre un soldat israélien au check-point de Zaatara au Nord de la Cisjordanie, le19 Août.

Les soldats continuèrent de tirer sur le garçon après qu’il soit tombé au sol.

Un témoin de la scène dit à l’association palestinienne pour les droits humains, Al-Haq, “J’ai au moins entendu cinq coups de feu après que [Qutaiba] fut au sol.”

L’adolescent mourut sur le coup, d’après Al-Haq.

Le père de Qutaiba, qui expliqua que le garçon était le plus jeune d’une fratrie de huit, apprit le meurtre de son fils par Facebook et la presse locale.

“Je n’ai reçu de communication officielle d’aucune entité de l’Autorité Palestinienne, m’annonçant l’assassinat de mon fils,” témoigna le père de Qutaiba à Al-Haq. “Les [forces d’occupation israéliennes] gardèrent le corps de mon fils ; je ne savais pas où il était détenu ou quand ils me le rendraient pour que nous l’enterrerions dans notre village, à Allar.”

Le jour suivant la mort de Qutaiba, des dizaines de soldats israéliens raflèrent la maison de sa famille. Ils fouillèrent la maison et interrogèrent les parents et l’entourage de Qutaiba. Le frère de trente ans de Qutaiba, Tareq, fut arrêté.

La famille en deuil ne fut pas en mesure d’enterrer Qutaiba avant le 9 Septembre.

Al-Haq déclara que “les suites de l’assassinat de Qutaiba, la rafle de la maison familiale, la détention du corps de Qutaiba, tout cela font partie de la politique et des pratiques de harcèlement et de sanction collective d’Israël.”

Traduction LG pour Media palestine

Maureen Clare Murphy’s blog

 

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