Les forces israéliennes tuent un jeune Palestinien de 17 ans et retiennent son corps

Print Friendly, PDF & Email

Après avoir abattu Wadea Abdulaziz Meri Abu Ramouz, 17 ans, les forces israéliennes retiennent son corps. (Photo : Courtesy de la famille Abu Ramouz)

30 janvier 2023

 

Ramallah, 30 janvier 2023 — Les forces israéliennes ont tué un jeune Palestinien de 17 ans à Jérusalem-Est la semaine dernière.

Wadea Abdulaziz Meri Abu Ramouz, 17 ans, a été atteint par des balles réelles tirées par des forces israéliennes à environ 22 h le 25 janvier, au cours d’un affrontement entre des jeunes Palestiniens et la police israélienne dans le secteur d’Ein-Al-Louzeh du quartier de Silwan, dans Jérusalem-Est occupée, selon des éléments recueillis par Defense for Children International – Palestine. Wadea a été transféré au centre médical Shaare Zedek à Jérusalem, et les forces israéliennes l’ont mis en état d’arrestation et ont monté la garde pendant qu’il recevait des soins dans l’unité de soins intensifs. Wadea a succombé à ses blessures à l’hôpital à environ 23 h le 27 janvier. Les forces israéliennes retiennent actuellement son corps.

“Les forces israéliennes ont fait usage d’une force létale contre Wadea, 17 ans, l’ont placé en détention dans l’unité de soins intensifs sous la surveillance de gardes armés, et retiennent son corps alors qu’il a succombé à ses blessures”, a précisé Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme Redevabilité de DCIP. “Les forces israéliennes ont régulièrement recours à une force létale intentionnelle dans des situations non justifiées aux termes du droit international et ne font aucun effort pour mener une enquête impartiale ou faire en sorte que les soldats israéliens agissent conformément aux normes internationales.”

Wadea a reçu au moins une blessure par balle près du cœur, entraînant de graves lésions de la rate et du foie, selon des informations réunies par DCIP. Après avoir été abattu par les forces israéliennes, Wadea est resté à terre pendant environ 45 minutes avant de faire l’objet de soins médicaux.

À ce jour, les forces israéliennes ont tué huit enfants palestiniens au cours de la présente année, dont sept en Cisjordanie occupée, selon des éléments réunis par DCIP.

Abdullah Marwan Juma’a Mousa, 17 ans, et Wasim Amjad Aref Abu Jaes, 16 ans, ont été tués par les forces israéliennes le matin du 26 janvier dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Amr Khaled Lutfi Al-Khmour, 14 ans, a fait l’objet d’un tir meurtrier des forces israéliennes le 16 janvier près de l’entrée du camp de réfugiés de Dheisheh. Les forces israéliennes ont tué par balle Amer Ghazi Mahmoud Zeitoun, 16 ans, dans le camp de réfugiés de Balata au petit matin du 5 janvier. Les forces israéliennes ont tué par balle Adam Issam Shaker Ayyad ,15 ans, le 3 janvier au camp de réfugiés de Dheisheh. Le 1er janvier, un sniper israélien a abattu Fuad Mahmoud Ahmad Abed, 17 ans, à Kafr Dan, à l’ouest de Jénine, et sa mort a été constatée en début de matinée le 2 janvier.

Nayef Khaled Nayef Al-Odat, 10 ans, est mort le 26 janvier de blessures subies lors d’une frappe aérienne israélienne au mois d’août dernier dans le sud de la Bande de Gaza.

En vertu du droit international, la force létale intentionnelle n’est justifiée que dans des circonstances mettant directement la vie en danger ou comportant une menace de blessure grave. Cependant, les enquêtes et les éléments de preuve réunis par DCIP donnent régulièrement à penser que les forces israéliennes ont recours à une force létale contre des enfants palestiniens dans des circonstances qui peuvent être assimilées à des homicides extrajudiciaires ou délibérés.

La pratique des autorités israéliennes consistant à confisquer et retenir les corps des Palestiniens est une violation du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, lesquels comportent la prohibition absolue des traitements cruels, inhumains ou dégradants, et disposent que les parties à un conflit armé doivent inhumer de manière honorable les personnes décédées. En ce qui concerne les familles, cette pratique est assimilable à un châtiment collectif, violant ainsi le droit international humanitaire.

En septembre 2019, la Cour suprême israélienne a approuvé la pratique de confiscation des restes humains alors que cette politique avait fait l’objet de plusieurs contestations juridiques. Le 27 novembre 2019, Naftali Bennett, ministre israélien de la Défense, a décrété que tous les corps de Palestiniens censés avoir attaqué des citoyens ou des soldats israéliens seraient retenus et ne seraient pas rendus à leur famille. Israël est le seul pays du monde appliquant une telle politique de confiscation des restes humains, selon Adalah.

53 enfants palestiniens ont été tués en 2022, selon les éléments réunis par DCIP, dont 36 enfants palestiniens abattus par les forces israéliennes ou par des colons or Cisjordanie occupée. DCIP a réuni des éléments sur le meurtre de 17 enfants palestiniens entre le 5 et le 7 août après que les forces israéliennes ont lancé une offensive militaire dans la Bande de Gaza.

Traduction SM pour l’AURDIP et Campagne BDS France Montpellier

 

 

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *