«Vous voulez boycotter Israël ? Soyez mon invité, mais il y aura un prix à payer» — Un officiel israélien met l’Europe en garde

Print Friendly, PDF & Email

 

Un haut fonctionnaire du gouvernement israélien affirme que les groupes qui soutiennent BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) contre Israël font un « grand boulot » et qu’Israël doit se profiler de façon nettement plus agressive pour les contrer. « Si vous voulez promouvoir des boycotts contre Israël, soyez mon invité, c’est votre droit. Mais il y aura un prix à payer », a déclaré Ron Brummer la semaine dernière.

Le nouveau champ de bataille de BDS se situe en Europe, où des sociétés subissent des pressions croissantes afin de désinvestir de la Cisjordanie, a expliqué Brummer. La meilleure réponse est de faire passer des législations anti-BDS dans les États américains (comme les parlements et gouverneurs d’État l’ont fait au Texas, en Californie, au Maryland, à New York et dans d’autres États), de sorte que, si une société boycotte la Cisjordanie, elle perdra des dizaines de millions de dollars en contrats étatsuniens 1.

Brummer, directeur exécutif des opérations du ministère israélien des Affaires stratégiques et de la Diplomatie publique 2, a déclaré qu’il n’y avait pas de distinction entre boycotter les produits des colonies installées en Cisjordanie et boycotter Israël. Il n’y a qu’une seule économie, entre le fleuve et la mer 3. « Si vous voulez désinvestir de la Cisjordanie – la Judée et la Samarie –, vous devez désinvestir d’Israël, ce qui signifie que vous boycotterez Israël complètement », a-t-il dit.

Brummer a également invité les Juifs américains à donner de l’argent aux groupes juifs en Europe et en Amérique du Sud afin de combattre BDS, parce que, tout au long de l’histoire, les juifs se sont toujours entraidés.

Dimanche dernier, le 5 novembre, Brummer a pris la parole au Conseil israélo-américain – une organisation financée par Sheldon Adelson 4 – lors d’un débat intitulé « Le véritable BDS : Bigotry, Discrimination and Slander 5 ». La salle accueillait environ 150 personnes, dont nombre de jeunes activistes. Parmi les invités au débat figurait Shilo Adler, un dirigeant venu d’Eli, une colonie illégale israélienne en Cisjordanie.

Parcourons les points de discussion de Brummer et, ensuite, ceux des deux autres défenseurs d’Israël qui combattent BDS.

Les groupes BDS font un « grand boulot », a déclaré Brummer :

« Les organisations BDS ou les organisations de délégitimation ont évolué. Elles se sont améliorées. Elles font un grand boulot, par ailleurs, et nous devons nous y adapter. »

Mais BDS est vraiment de l’antisémitisme :

« BDS tel que nous le voyons n’est que le symptôme, la face habituelle de quelque chose de bien, bien plus profond, bien plus établi, bien plus ancien, et c’est la délégitimation d’Israël en tant qu’État juif, en tant que patrie du peuple juif. Au cours de l’histoire, de nombreuses forces ont tenté de nous délégitimer. Peut-être via des guerres interminables, la terreur, la guérilla, des mesures unilatérales aux Nations Unies et dans d’autres institutions. Et la face actuelle de la campagne de délégitimation, c’est BDS. »

Si vous soutenez BDS, Israël vous assumera :

« La délégitimation est le problème auquel nous avons affaire, pas BDS. BDS n’est qu’un symptôme… Si vous voulez promouvoir des boycotts contre Israël, soyez mon invité, c’est votre droit. Mais il y aura un prix à payer. »

Brummer a expliqué que, traditionnellement, Israël avait été trop réactif. « Nous devons passer de la défensive à l’offensive.» Cela veut dire se montrer agressif.

« Avec les promoteurs du BDS (…) vous devez toujours recourir à la théorie du bâton et de la carotte. D’abord, vous les frappez avec le bâton, ensuite, vous les frappez avec la carotte. »

BDS a été freiné aux États-Unis, mais le véritable danger est l’Europe. BDS 2.0 est dans les campus et les capitales des États-Unis.

« C’est BDS 3.0 qui se passe, au moment où nous parlons, et c’est un danger bien plus grave, pour Israël (…) Je parle de désinvestissement économique (…) Ce qui se passe actuellement en Europe pourrait être le niveau zéro, pour la prochaine étape de BDS. Promouvoir le désinvestissement d’Israël en s’appuyant sur l’allégation disant que les sociétés qui opèrent en Cisjordanie, au-delà de la Ligne verte 6, violent les droits de l’homme – tel est le discours que les organisations BDS tentent de faire passer aux Nations unies et dans diverses institutions, mais surtout quand elles tombent sur des sociétés européennes.

« Réfléchissez au processus. Je suis le CEO 7 d’une société. Je suis approché très régulièrement et avec insistance par ces organisations BDS qui prétendent que,  »parce que vous opérez en Cisjordanie, vous violez les droits de l’homme ». Si je veux réagir et faire quelque chose – et aucun d’entre nous ne désire être perçu comme quelqu’un qui viole les droits de l’homme – je pourrais tout simplement envisager de cesser de travailler en Cisjordanie. »

Mais Brummer a dit qu’il n’y avait pas de différence entre la Cisjordanie et Israël (et il n’y d’ailleurs aucun point dans le programme de Peace Now/Beinart qui dit de ne boycotter que les colonies) 8.

« Mais vous ne pouvez cesser de travailler en Cisjordanie. Israël n’a pas deux écosystèmes économiques différents, du genre Israël en deçà de la Ligne verte et Israël au-delà de la Ligne verte. Si vous voulez désinvestir de Cisjordanie, de la Judée et de la Samarie, vous devez désinvestir d’Israël, ce qui signifie que vous devez boycotter Israël complètement. C’est exactement ce que les organisations BDS de délégitimation tentent de faire de ces jours-ci. »

Le front européen est la raison pour laquelle les groupes favorables à Israël encouragent fortement la législation, dans 24 États américains, en vue de punir les gens qui soutiennent BDS. Le gouvernement israélien applaudit sur le côté :

« Il est extrêmement important, crucial même, d’aborder cette nouvelle réalité. Parce que, finalement, quand le CEO d’une société, disons au Danemark, doit décider, est-ce qu’il écoute l’une ou l’autre institution des Nations Unies ou l’un ou l’autre rapport sur les droits de l’homme qui vient d’être publié, ou désire-t-il perdre pour des dizaines de millions de contrats au Texas ou en Floride ? La plupart des CEO décideront de ne pas perdre des dizaines de millions de dollars.

« Ainsi donc, quand nous parlons de cela (…), comment allons-nous essayer de passer de la défensive à l’offensive ? Cette pièce de législation, dont le gouvernement israélien n’a strictement rien à faire, mais que nous regardons de l’extérieur, nous pensons que c’est une très bonne procédure. »

BDS est sur le point d’engranger un grand succès, a-t-il prévenu, « dans le véritable niveau zéro de BDS, qui est l’Afrique du Sud. » Le Congrès national africain envisage une résolution visant à réduire le niveau des relations diplomatiques du pays avec Israël. Si cette résolution passe, il n’y aura plus d’ambassade à Tel-Aviv.

« Si cela devait se produire, ce pourrait être l’un des plus grands succès de tous les temps du mouvement BDS. »

Les juifs ont besoin de se souder. Brummer a invité la prospère et puissante communauté juive américaine à aider les communautés juives en Europe, en Afrique du Sud et en Amérique latine à combattre BDS.

« Cela m’amène à l’une de mes habituelles conclusions (…) Tout au long de l’histoire, les juifs ont toujours assisté et aidé la partie la plus faible ou, pour être plus correct, les parties les plus nécessiteuses du monde juif. Je pense qu’aux États-Unis, une fois de plus, en raison du travail étonnant effectué par l’IAC (Conseil israélo-américain) et d’autres organisations, et de l’important soutien de nombreux philan­thropes d’ici, il y a une bonne riposte à BDS. Ce qu’il faut, désormais, c’est déplacer les efforts de l’autre côté de l’océan.

« Les communautés juives et les communautés pro-israéliennes en Europe, en Afrique du Sud, et un peu aussi en Amérique latine, ont besoin de cette aide dès maintenant. Elles n’ont pas les outils, elles n’ont pas l’argent, elles n’ont pas les ressources. Elles n’ont pas le soutien politique que vous avez ici, et vous le considérez peut-être, parfois, vous considérez que ces choses vont de soi. »

« C’est le moment de déplacer les efforts de ce qui se passe ici et qui est bien entrepris – ce ne pourrait l’être mieux que ce ne l’est aujourd’hui, je pense, et déplacer les efforts vers là où ils sont réellement nécessaires, c’est-à-dire en Europe et en Afrique du Sud et dans d’autres endroits du monde. »

Brummer a insisté sur l’idée de la cohésion juive. BDS est en échec au niveau mondial, a-t-il affirmé. Mais son but était de « creuser un fossé entre l’État d’Israël et la diaspora juive. Je pense que cela échouera parce qu’Israël est la colle qui nous tient ensemble. À Los Angeles ou à Beersheva. Le travail étonnant que vous faites, vous et d’autres, sera la colle qui nous tiendra ensemble. »

Maintenant, passons à Dillon Hosier. Hosier est un lobbyiste de la Coalition israélo-américaine pour l’action, un groupe partenaire de l‘IAC. Il travaille dans les capitales des États autour de la législation anti-BDS.

Hosier a pointé du doigt le groupe pro-BDS, Voix juive pour la paix (Jewish Voices for Peace – JVP), et a dit qu’il « jouait le jeu de façon adéquate » dans les capitales des États, depuis Sacramento jusqu’à Boston, ou Olympia ou Austin.

« Ces quelques dernières années, j’ai vu quelque chose de très intéressant. Il y a un groupe particulier – combien de personnes ont-elles entendu parler de JVP ? [30 mains se lèvent ; environ un quart de la salle] JVP, à mes yeux, ils sont bien, ils sont stratégiques, ils sont branchés et ils jouent le jeu de façon adéquate.

« Je vais vous dire, j’étais à Carson City, la capitale du Nevada. Et l’activiste de JVP suivait de près chaque étape du processus en vue de faire passer une loi anti-BDS. À chaque point du processus législatif, ils avaient des objections et tentaient de rallier des gens contre (…) À Sacramento, il y avait un type qui vivait là, retraité, bien sûr, il passait chaque jour de séance à la capitale, allant d’un bureau à un autre, puis un autre encore, tentant de dissuader de voter pour la loi. Il faisait de son mieux pour réunir des forces contre le soutien au projet de loi. »

Hosier a vu la même chose à Boston, où JVP a amené une centaine de personnes à une réunion de comité afin de témoigner contre le projet de loi. Tandis qu’au Nevada, JVP a introduit des requêtes FOIA 9 afin de voir « toutes les communications que j’avais avec les fonctionnaires du gouvernement de l’État concernés dans l’affaire ». Hosier s’est lui-même conduit de façon très éthique, parce que s’il n’avait pas mis une barre à chaque « t » et un point sur chaque « i », « j’aurais eu JVP sur le dos, prête à bondir ».

Hosier a déclaré que JVP était occupée à remodeler le terrain de jeu en vue de la bataille concernant BDS en « s’incorporant eux-mêmes » dans des organisations politiques locales du Parti démocrate.

« J’étais dans la salle de la Convention du Parti démocrate de Californie plus tôt, cette année, et l’une des résolutions les plus hostiles à Israël a été approuvée, lors de cette convention. Ce n’était pas à cause du Parti démocrate de Californie. À mon sens, cette résolution n’était pas représentative du Parti démocrate de Californie.

« Mais devinez quoi. JVP – en fait, le même type qui traîne dans la capitale à longueur de journée – est parvenue à avoir 300 personnes, au départ via CAIR 10 et d’autres types d’organisations, 300 personnes pour signer en faveur de cette résolution, afin de s’assurer qu’elle allait être adoptée immédiatement (…).

« Pendant ce temps, de notre côté, nous avons été complètement pris par surprise, nous n’avions pas la moindre organisation sur place. »

Ainsi donc, JVP a pris le parti « en otage ».

« Il ne s’agit pas d’un campus universitaire. Nous parlons ici du Parti démocrate de Californie dans lequel ils se sont incrustés et ils font passer cette résolution. Ainsi donc, maintenant, il semble que BDS a acquis une légitimité auprès de l’un des plus gros Partis démocrates du pays. De facto, à mes yeux, ils l’ont pris en otage. »

Le problème, c’est que les forces BDS sont dans les tranchées et que les forces pro-israéliennes s’appuient sur d’importants donateurs et sponsors.

« Quand il est question d’action politique, je vois trop souvent – nous dénichons un membre du Congrès, nous lui refilons le montant maximal et le tour est joué. Nous rédigeons un chèque et, ensuite, nous nous en allons. Nous attendons d’eux qu’ils votent de la façon qui nous convient. Parfois ils ne le font pas. Nous ne pouvons plus faire cela. 

« Ceux qui sont passionnément hostiles à Israël se font élire. »

Depuis le niveau le plus bas des sièges de délégués dans les directions d’écoles, les gens opposés à Israël se font élire. Pendant tout un temps, un candidat gouverneur adjoint en Illinois a été pro-BDS (jusqu’au moment où il a été éliminé, en fait !).

« Ces gens, en réalité, s’impliquent. Rédiger un chèque ne suffit plus. Nous devons nous impliquer, en fait. Nous impliquer stratégiquement. »

Si nous ne le faisons pas, a déclaré Hosier, « nous allons être complètement submergés ». CAIR dispose d’un comité d’action politique, et ces gens sont engagés au niveau des masses. Les soutiens d’Israël doivent être impliqués à ce niveau. « Rédiger un chèque ne suffit pas ». Parce qu’aucune somme d’argent ne persuadera les opposants à Israël de changer leur point de vue. Les forces pro-israéliennes doivent aller vers les masses aussi.

« C’est quelque chose d’effrayant, mais nous devons nous impliquer à ce niveau. »

Pour terminer, quelques citations de Michelle Rojas-Tal, qui travaille à Hillel International et à l’Agence juive. Rojas-Tal a déclaré que la bataille sur les campus universitaires consistait à faire cesser BDS en le présentant comme une forme illégitime de sectarisme, d’intolérance.

« C’est un problème de haine et de préjugés », a-t-elle dit. « Chaque fois que BDS décide de pointer sa face hideuse sur un campus universitaire, il faut absolument l’arrêter. »

Les partisans d’Israël peuvent l’arrêter parce que BDS « n’est absolument pas à sa place sur un campus universitaire, parce qu’il va à l’encontre des valeurs défendues par les institutions académiques américaines. Voilà le langage que nous devons nous mettre à parler. »

Elle a invité instamment les activistes dans la salle à se servir d’Israël en tant que pays comme modèle afin de montrer aux jeunes Américains qu’Israël était « une valeur dans leurs existences ».

« Nous avons une opportunité. Nous vivons dans une génération et une période de renaissance où nous avons Israël et nous pouvons prendre la chose comme allant de soi. Du fait que nous avons Israël, nous pouvons l’utiliser comme une salle de classe. »

Néanmoins, Rojas-Tal a déploré que BDS éloignait des énergies d’un engagement plus positif en faveur d’Israël, en le détournant vers le discours BDS sur les droits de l’homme des Palestiniens.

« BDS nous pompe tellement d’oxygène et d’énergie que je ne veux pas louper l’occasion de créer un lien éternel entre le peuple juif et Israël. »

BDS a tellement capté notre attention, a-t-elle dit, que les juifs pro-israéliens ne sont pas « capables de raconter l’histoire, c’est-à-dire d’expliquer ce que signifie le sionisme ». (Je pense en fait que la communauté de la solidarité avec la Palestine adorerait d’entrer dans cette discussion.)


Publié sur Mondoweiss le 15 novembre 2017
Traduction : Jean-Marie Flémal

Philip Weiss est fondateur et corédacteur en chef
du site Mondoweiss.net

Print Friendly, PDF & Email

Notes

1. Dans la majorité des états qui ont adopté une législations anti-BDS aux États-Unis, celle-ci interdit aux administrations publiques de contracter avec des sociétés ou organismes qui boycottent Israël. Dans certains cas, le texte est rédigé de manière telle qu’il vise quiconque boycotte Israël mais parfois il s’applique aussi à quiconque applique ou soutient un boycott concernant “les territoires sur lesquels Israël exerce son contrôle”. Cela inclut alors les territoires occupés ou annexés, alors qu’officiellement à aucun moment les États-Unis n’ont reconnu ou approuvé ces annexions ou occupation. Aucun de ces textes, qui visent principalement entreprises et collectivités, n’interdit cependant aux citoyens étatsuniens ni de pratiquer le boycott ni de participer activement à la campagne BDS, sous réserve en théorie de ne pas faire de business avec les pouvoirs publics. Et aucun ne prévoit une sanction pénale. On a cependant assisté à des dérives ahurissantes : après l’ouragan Harvey, en août 2017, une municipalité du Texas a exigé des sinistrés demandant une aide pour reconstruire leur maison de certifier qu’ils ne boycottent pas Israël et de s’engager à ne pas le faire dans le futur. Devant l’indignation que cela a suscité, cette disposition a cependant été abandonnée par la suite. A propos des législations anti-BDS aux États-Unis on se peut se référer à un article publié sur ce site. – NDLR
2. Par “diplomatie publique” il faut entendre la propagande, la “hasbara” – NDLR
3. “entre le fleuve et la mer” = entre le Jourdain et la Méditerranée – NDLR
4. Sheldon Adelson (84 ans) est un multi-milliardaire juif étatsunien, propriétaire de casinos. Il a très largement financé le Parti Républicain et fortement influencé son programme en 2016 et soutenu activement la campagne pour faire élire de Donald Trump à la Maison Blanche, en échange de la promesse de transférer “sans délai” l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. Cette promesse n’ayant pas été tenue jusqu’ici, il est aujourd’hui semble-t-il très en colère contre Trump. Adelson est aussi un fervent partisan de Netanyahou, et a créé un quotidien gratuit en Israël pour le soutenir. Il a aussi arrosé à coups de millions de dollars diverses organisations sionistes. – NDLR
5. Diffamation, discrimination et intolérance – NDLR
6. “Ligne verte” : nom communément donné à la ligne d’armistice, fixée en 1949, qui tenait de facto lieu de frontière entre Israël et la Cisjordanie avant la guerre de 1967. – NDLR
7. CEO : Chief Executive Officer, le principal dirigeant dans une entreprise. – NDLR
8. On ne peut que souscrire à ce raisonnement. Voir : “L’absurdité d’un boycott réduit aux colonies, démonstration par A + B” – NDLR
9. Freedom of Information Act – Loi sur la liberté de l’information, qui permet aux citoyens d’avoir accès à un très grand nombre de documents officiels, permettant notamment comme c’est le cas ici de surveiller l’action des lobbies en direction des élus et des administrations publiques. – NDLR
10. CAIR : Council on American–Islamic Relations

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *