Lettre ouverte à l’Institut du Monde Arabe de Paris : La culture est le sel de la terre et nous ne permettrons pas qu’elle soit utilisée pour normaliser l’oppression

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Nous relayons la lettre d’artistes et d’intellectuels arabes à l’Institut du Monde Arabe (IMA) concernant la normalisation des relations avec l’Etat d’Israël que manifeste à présent cet institut. Le Comité Palestinien pour le BDS (BNC) indique que les lignes directrices qui s’appliquent dans ce cas sont celles qui concernent le monde arabe et le refus de la normalisation : L’exception israélienne : normalisation de l’anormal

En fin d’article : Le communiqué de protestation de la CGT-IMA .

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Le 6 décembre 2021

 

Nous, soussignés, intellectuels et artistes du monde arabe, demandons à l’Institut du Monde Arabe de Paris de revenir sur les prises de position de son festival « Arabofolies » et de son exposition « Juifs d’Orient » qui donnent des signes explicites de normalisation, cette tentative de présenter Israël et son régime de colonialisme de peuplement et d’apartheid comme un État normal. Pour rappel, un rapport de Human Rights Watch publié en avril dernier condamne Israël qu’il décrit comme un État d’apartheid, ainsi que l’avait fait auparavant B’Tselem, la plus importante organisation de défense des droits de l’homme israélienne. [1] [2]

L’Institut du Monde Arabe a montré les premiers signes de sa politique de normalisation au début de cette année, quand le président de l’Institut a déclaré saluer les dits « Accords d’Abraham ». Ces accords conclus par des régimes arabes non élus ou autoritaires d’un côté et le régime colonial israélien de l’autre ont été imposés par l’administration raciste de l’ex-président des États-Unis, Donald Trump, au mépris des droits du peuple palestinien. [3]

Puis sont venues les dangereuses déclarations de Denis Charbit, un des membres du comité scientifique de l’exposition « Juifs d’Orient » qui se tient à l’Institut. Il a dévoilé que l’Institut du Monde Arabe coopère avec des institutions israéliennes impliquées dans l’appropriation de la culture arabo-palestinienne et de la culture juive-arabe. Il a déclaré son intention sans équivoque d’imposer Israël comme un fait accompli et comme une présence « normale » dans les programmes de l’Institut. Charbit s’est ainsi réjoui : « Cette exposition est le premier fruit des « Accords d’Abraham » et cela commence par la normalisation…Le ciel ne va pas nous tomber sur la tête…. si nous établissons une coopération avec Israël ». [4] [5] [6] [7]

L’Institut du Monde Arabe, qui a joué un rôle majeur en accueillant la culture arabe et en la présentant au public français, trahirait sa mission intellectuelle en adoptant cette approche normalisatrice – une des pires formes d’utilisation coercitive et immorale de l’art comme outil politique pour légitimer le colonialisme et l’oppression. Il s’agit aussi d’un manque d’honnêteté intellectuelle et morale, car il amalgame délibérément les Juifs arabes et les Juifs d’ »Orient » avec le régime colonial et d’apartheid israélien. Israël, avec l’aide du mouvement sioniste mondial, s’est non seulement rendu coupable du nettoyage ethnique de la majorité de la population palestinienne indigène, en colonisant sa terre et en pillant une partie de sa culture et de son patrimoine arabes. Il s’est aussi approprié la composante juive de la culture arabe, en la présentant comme sioniste, puis israélienne, avant de l’arracher à ses véritables racines pour l’employer au service de son projet colonial dans la région. Pourtant la culture des Juifs arabes fait partie intégrante de la culture arabe et la couper de ses racines est la négation d’une partie de la mémoire et de l’histoire arabes.

Persister dans cette approche de normalisation ferait perdre à l’Institut non seulement les intellectuels et les artistes dont il accueille la production culturelle créative depuis des décennies, mais aussi le public arabe en général.

Grâce à certains régimes arabes autoritaires qui ont soutenu et financé cette déplorable tendance à la normalisation dans l’Institut, le ciel n’est pas tombé sur nos têtes en effet. Mais la culture est le sel de la terre et nous ne permettrons à personne d’utiliser notre apport culturel au service d’un programme de normalisation qui sape la lutte du peuple palestinien pour la justice, la liberté et l’autodétermination, une lutte soutenue par tous les peuples de la région arabe et les gens de conscience de par le monde. Ce chemin d’émancipation, profondément ancré dans le sol, est l’horizon de la culture.

Cet appel peut être signé ici par d’autres artistes arabes: Lettre ouverte à l’Institut du Monde Arabe de Paris : La culture est le sel de la terre et nous ne permettrons pas qu’elle soit utilisée pour normaliser l’oppression

Signataires

Elias Khoury, novelist, Lebanon
Rima Khalaf, former UN Under-Secretary General, Jordan
Marcel Khalife, musician, Lebanon
Ahdaf Soueif, writer, Egypt
Farida Benlyazid, filmmaker, Morocco
Lakhdar Brahimi, UN diplomat, Algeria/France
Samia Halaby, painter and writer, Palestine
Mohammed Bennis, poet, Morocco
Nada Yafi, Former Director at IMA, France
Anouar Brahem, musician and composer, Tunisia
Rashid Khalidi, historian, Palestine/USA
Ella Habiba Shohat, Author, USA
Natasha Atlas, singer and composer, Egypt/France/UK
Elia Suleiman, filmmaker, Palestine
Robin Yassin-Kassab, writer, Syria/Scotland
Anis Balafrej, writer, Morocco
Hanan Ashrawi, writer, Palestine
Emel Mathlouthi, singer and song-writer, Tunisia
Sulayman Al-Bassam, playwright, Kuwait
Vera Tamari, visual artist, Palestine
Kamilya Jubran, musician, Palestine/France
Sinan Antoon, poet and novelist, Iraq/USA
Abdulrahim Al Shaikh, poet, Palestine
Annemarie Jacir, filmmaker, Palestine
Massoud Hayoun, writer and journalist, Egypt/USA
Suleiman Mansour, visual artist, Palestine
Rasha Salti, curator, Lebanon
Yazid Anani, curator, Palestine
Aissa Deebi, artist and writer, Palestine
Ziad Majed, writer, Lebanon/France
Hany Abu Assad, filmmaker, Palestine
Yasmine Hamdan, musician, Lebanon
Ibrahim Nasrallah, novelist, poet, Palestine/Jordan
Mohammed El-Kurd, Writer and poet, Palestine/USA
Nai Barghouti, musician, Palestine
Patrick Lama, musician, Palestine
Omar Qattan, film producer, Palestine/UK
Michel Khleifi, filmmaker, Palestine/Belgium
Oumeima El Khalil, musician, Lebanon
Nahla Chahal, journalist, Lebanon
Abdul Amir Al-Rekaby, writer, Iraq
Bashir Abu-Manneh, writer, academic, Palestine/UK
Khaled Fahmy, historian, Egypt
Khaled Hroub, writer and academic, Palestine/Qatar
Tarek Hamdan, poet and journalist, Egypt
Ibtisam Barakat, writer and artist, Palestine/USA
Joseph Massad, writer and academic, Palestine/USA
Emily Jacir, artist, Palestine
Bichr Bennani, editor, Morocco
Nur Masalha, Academic, UK
Jumana Manna, artist, Palestine/Germany
Najwa Najjar, filmmaker, Palestine
Bahija Lyoubi, filmmaker, Morocco
Tania Saleh, musician and visual artist, Lebanon
Raed Andoni, filmmaker, Palestine
Mai Masri, Filmmaker, Palestine
Taysir Batniji, visual artist, Palestine/France
Dhafer Youssef, Musician, Tunisia
Abaher El Sakka, Sociologist, Palestine
Abdelgelil Mustafa, Academic, Egypt
Abdellatif Zeroual, Writer and sociologist, Morocco
Abdelmajid Guelmami, Socioeconomist and journalist, France
Abderrahim Tourani, Writer and journalist, Morocco
Abdullah Baabood, Academic, Oman
Abeer Hamad, Artist, Palestine/France
Adil Semmar, Film critic, Morocco
Adli daana, Researcher, Palestine
Ahlam Shibli, Artist, Palestine
Ahmad Dari, Artist, Palestine
Ahmad Hadi Shboul, Academic and creative writer, Jordan/Australia
Ahmad Jaradat, Writer, Jordan
Ahmad Wazani, Street artist, Canada
Ahmed Bouziane, Academic, Morocco
Ahmed Frassini, Artist and journalist, Belgium/Palestine
Ali Abu Ajamieh, Poet, Palestine
Amal Karam, Poet and artist, Netherlands
Amal Makarem, Writer, Lebanon
Ameen Abu-Hanna, Academic, Netherlands
Amina Ait, Artist, Morocco
Ammiel Alcalay, Writer, translator, USA
Anis F. Kassim, Author and lawyer, Palestine/Jordan
Anissa Foukalne, Curator and historian, Netherlands
Aser El Saqqa , Arts manager, UK
Asma mozayen, Cultural worker, Palestine
Asmaa azaizeh, Poet, Palestine
Bachir Ben Barka, Academic, Morocco/France
Bahija Lyoubi, Film producer, Morocco
Baker AbuBaker, Writer, Palestine
Basema Adwan, Writer, Palestine/Europe
Bassano Saleh, Journalist, Palestine/Italy
Camille Mansour, Academic, Palestine
Camille Perrottet, Artist, France
Chamseddine Aloui, Journalist, Tunisia
Charif Rifai, Architect, France
Dania Majid, Film Programmer, Canada
Daniel Srour, Architect, France
Deema Ershaid, The Director of the Visual Arts Forum, Palestine
Djamila Lebdiri, Artist, France
Doris Bittar, Artist, writer and educator, Iraq/Lebanon/USA
Elias Nasrallah, Writer and journalist, Palestine
Elsayed Hmmad, Writer, Egypt
Esam Alqaisi, Writer, Yemen
Faisal Saleh, Museum founder, USA
Fayçal Jalloul, Writer and journalist, Lebanon/France
Fida Touma, Architect, Palestine
Fouad Abdelmoumni, Economist, Morocco
Fouzia Oukazi, Academic, France
Frassini Ahmed, Artist, journalist, Belgium
Ghada khalil, Writer, Jordan
Gihan Abouzeid, Gender expert, Egypt
Gil Anidjar, Academic, USA
Hadil Karkar, Researcher, Palestine
Haifa Zangana, Author, Iraq/UK
Haifa’a Abu Eljebain, Educational psychologist, Jordan
Hala Moughanie, Writer, Lebanon
Hala Moughanie, Writer, Lebanon
Hala Omran, Artist, France/Syria
Hala Schoukair, Artist, Lebanon
Hana Masud, Researcher, USA
Hani Zurob, Visual artist, Palestine/France
Hassan al-Hassan, Writer, Germany
Hassane Yehia, Writer, Lebanon/France
Héla Yousfi, Academic, France/Tunisia
Hisham Bustani, Writer, Jordan
Hocine Boukella, Musician, Algeria/France
Hossam Elghamri, Writer, Egypt
Huda Lutfi, Artist and historian, Egypt
Ibrahim Alsaafin, Academic, Jordan
Ibrahim Ghrouf, Writer, Palestine
Ibrahim Nehme, Writer, Lebanon
Iyad Alasttal, Filmmaker, Palestine
Jamil Hammoud, Academic, Lebanon
Jemni Mahmoud, Filmmaker, Tunisia
Joelle Marelli, Poet and translator, France
Jordan Elgrably, Editor, France
Joyce Zonana, Writer and translator, USA
Jumah shanab, Writer, USA
Juna Suleiman, Filmmaker, Palestine
Kathy Wazana, Filmmaker, Morocco/Canada
Khaled Abol Naga, Filmmaker, Egypt
Khalil Hindi, Academic, Palestine/UK
Khalil Sima’an, Academic, Palestine/Netherlands
Leil Zahra Mortada, Artist, Lebanon
Leila Sansour, Filmmaker, Palestine
Lynda Ouazar, Artist, Algeria/UK
Maher al Charif, Historian, Palestine/France
Majdi Ashour, Visual artist and writer, Palestine/UK
Majed Nehmé, Author, Syria/France
Manal Issa, Writer and translator, Jordan
Manal Owais, Writer, Palestine
Marion Slitine, Researcher, Morocco/France
Mark Ayyash, Writer, Canada
MaryAnn Jaraisy, Designer, Netherlands
Maryse Gargour, Filmmaker , Palestine
Marzuq Al Halabi, Writer, Palestine
May Murad, Artist, France
May Odeh, Film Producer, Palestine
Michael Rakowitz, Artist, Iraq/USA
Michel S. Moushabeck, Writer and publisher, USA
Mohamed Errammach, Journalist, Morocco
Mohammad Sahli, Filmmaker, Sweden
Mohammed Hennad, Academic, Algeria
Mohammed Joha, Visual Artist, Palestine/France
Muhammad Hassan Omari, Novelist, Jordan
Mustafa Bsharat, Journalist, writer and researcher, Palestine
Nadine Naous, Filmmaker, Lebanon/Palestine/France
Nahida Beautini, Fashion designer, Palestinian
Najib Akesbi, Writer, Morocco
Nasri Sayegh, Artist, Lebanon
Nasser Soumi, Artist and visual arts, Palestine
Nasser Soumi, Artist, Palestine
Nazek Saba Yared, Novelist, Lebanon
Negar Azimi, Writer, USA
Nida Younis, Poet, Palestine
Nour Awada, Artist, France/Lebanon/Italy
Omar Berrada, Writer and curator, Morocco/USA
Omar Robert Hamilton, Author, Egypt / UK
Omer Shuster , Musician, Palestine
Osama Al-Zain, Filmmaker, Palestine/USA
Osama Rudhdi, Former member of the national council for human rights, Egypt UK
Othman Elkheloufi, Musician and singer, Morocco
Qasam Al-Haj, Writer, Palestine
Racha Salah, Art curator, Palestine/Lebanon
Rachid Filali, Academic, Morocco
Rachida El Garani, Filmmaker, Belgium/Morocco
Raeda Taha, Playwright and Actress, Palestine
Ramzi Maqdisi, Actor, Palestine/Spain
Randa Farah, Anthropologist, Canada
Rawan Sharaf, Curator, Palestine
Rehab Nazzal, Artist, Canada
Rima Tarazi, Musician, Palestine
Saad Akashah, Academic, Kuwait
Saad Alsaeedi , Journalist, Director of Al Jazeera’s office in Kuwait, Kuwait
Safwan Qasem, Academic, Palestine / France
Salah Guemriche, Writer, Algeria
Saleem Albeik, Writer, Palestine
Saleh Bakri, Actor, Palestine
Salim Abu Jabal, Filmmaker, Syria
Salwa Al Neimi, Writer, Syria/France
Samia Harris, Educator and Human Rights Activist, USA
Sandy Chamoun, Sound artist, Lebanon
Sarah Daher, Writer, Lebanon
Serene Huleileh, Artist and cultural manager, Jordan
Shadia Touqan, Architect, Sweden
Sobhi Khatib, Academic, Netherlands
Sonia Aoula, Photographer, Algeria/France
Syon Mimi, Translator, France
Tania El Khoury, Artist, Lebanon/UK
Tarik Hamdan, Poet and journalist, Palestine/ France
Tarik Ibrahimi, Artist, Morocco
Ula Tabari, Artist, Palestine
Umayya Abu-Hanna, Writer, Palestine/Netherlands
Walaa Said, Journalist, France
Yasmeen Qadan, Researcher, Palestine
Yasser Almaamoun, Academic, Germany
Yousef Zayed, Composer and musician, Palestine/France
Yskandar Hamam, Academic, Palestine/France/South Africa
Yusuf Natsheh, Art Historian, Palestine
Zakia salime, Sociologist, USA
Zeina Durra, Filmmaker, UK
Ziad Suidan, Academic, Lebanon
Ziad Yousef Hajali, Artist, Palestine
Ziyad Abualrob, Poet, Palestine/Belgium
Zuhair abu Shayeb, Writer, Jordan
Zulaikha Aburisha, Poet, Jordan

References:
[1] https://bit.ly/31GmK1m
[2] https://www.btselem.org/publications/fulltext/202101_this_is_apartheid
[3] https://bit.ly/3EAxixY
[4] https://bit.ly/3GmLQSk
[5] https://www.imj.org.il/en/content/members
[6] https://www.palestine-studies.org/en/node/1650088
[7] https://www.facebook.com/watch/?v=1570914659961809
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Par la Section CGT-IMA, le 7 décembre 2021

Depuis quelques jours, l’IMA fait l’objet d’une campagne médiatique qui nous inquiète et qui n’est pas sans causer un certain malaise, voire un sentiment de colère parmi les salariés qui en sont les victimes collatérales.

En effet, alors que nous venons d’inaugurer l’exposition « Juifs d’Orient », des voix de la société civile, en France comme dans le monde arabe, s’élèvent, pour contester la réalisation de l’exposition en association avec des institutions israéliennes, comme le musée d’Israël à Jérusalem ou l’institut d’État Yad Ben Zvi. Sont également contestés les choix de la programmation culturelle qui y est associée, en particulier la participation d’artistes israéliens dans le cadre des Arabofolies.

Selon de nombreuses associations palestiniennes dont la PACBI (Palestinian campaign for the academic and cultural boycott of Israël), cela ferait non seulement le jeu de la normalisation avec l’Etat d’Israël, mais, de l’IMA une sorte de cheval de Troie des accords d’Abraham. C’est en tout cas ce qu’affirme Denis Charbit, l’un des conseillers scientifiques de l’exposition qui se félicite que celle-ci représente « les premiers fruits des accords d’Abraham ». Depuis, de nombreux artistes et intervenants ont décidé d’annuler leur participation, arguant du fait qu’ils ne souhaitaient pas participer à une instrumentalisation aussi grossière.

Un certain nombre de salariés de l’IMA, confrontés au public et à l’incompréhension exprimée sur les réseaux sociaux, nous ont alors fait part de leur émoi devant cette situation.
La CGT IMA déplore cet état de fait et souhaite rappeler un certain nombre de points :

1/ L’exposition « Juifs d’Orient » est une très belle idée, et la CGT se réjouit de sa tenue dans notre Institut. La longue histoire des Juifs arabes et berbères mérite amplement que l’IMA y consacre une grande exposition et nous espérons que les occasions de valoriser cette histoire se renouvelleront.

2/ La CGT IMA regrette le manque manifeste de concertation concernant un sujet aussi sensible. Si la valorisation de l’histoire du judaïsme d’Orient mérite tout notre intérêt, rien n’obligeait l’IMA à s’associer aux institutions israéliennes. Tout comme rien n’obligeait l’IMA à programmer des artistes israéliens. En effet, cela a comme conséquence, d’une part, de donner du crédit aux allégations de Denis Charbit et, d’autre part, d’entretenir une confusion préjudiciable entre culture juive et Etat d’Israël. Doit-on rappeler ici que c’est entre autres sur cette confusion néfaste que prospèrent de nouvelles formes d’antisémitisme ?

3/ Cette programmation a entraîné le désistement de nombreux artistes et personnalités arabes dont Rami Khalifé, Elias Khoury, Suhad Khatib, ou encore Karim Kattan qui ne se privent pas de communiquer sur l’affaire, ce qui nuit grandement à l’image de l’IMA et à son personnel.

À ce titre, la CGT IMA rappelle sa solidarité avec le peuple palestinien, victime d’un déni d’humanité et d’un régime d’apartheid.
Nous rappelons que les opérations de boycott sont tout à fait légitimes, tout comme était légitime et populaire le boycott de l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid. Le boycott est l’une des rares formes de résistance non-violente dont dispose encore le peuple palestinien.

Nous regrettons que, le fait colonial israélien étant de notoriété publique, les choses n’aient pas été anticipées de manière responsable. Cela aurait profité tant à l’IMA qu’à une exposition qui aurait mérité une bien meilleure publicité.

Paris, le 07/12/2021
Section CGT-IMA

Source : CGT-IMA

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