M. Delafosse (maire PS de Montpellier) :”Il est mensonger de parler d’apartheid israélien”.

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Michaël Delafosse, maire de Montpellier et Pdt. De la Métropole, à l’occasion de la 46ème journée de célébration de l’annexion de Jérusalem par Israël, organisée par le Centre Culturel Juif S. Veil avec le soutien de « l’Agence Juive pour Israël » (Agence de recrutement du colonialisme de peuplement d’ Israël), la Région Occitanie et le Département Hérault et la Ville et Métropole Montpellier.

 

Décryptage :

  • Le « nous » atteste d’un double accord et soutien du maire avec les positions de l’État français :
    • Accord au regard du soutien la politique israélienne et de l’État israélien et donc de l’apartheid,
    • Soutien aux dernières décisions préfectorales d’interdiction de deux rassemblements de la « Coalition Montpellier contre l’apartheid » (27 mai et 24 juin).

Ce soutien est dans la suite des politiques des municipalités Saurel et surtout Delafosse qui tentent d’interdire depuis 2015 toute dénonciation publique des crimes coloniaux israéliens et en particulier l’apartheid israélien dans l’espace public, sur la place de la Comédie. En 2022 la mairie de Montpellier a refusé, avec les remerciements et félicitations de la présidente du CRIF L-R,  une salle municipale pour une conférence avec le président d’Amnesty sur l’apartheid. C’est grave !

L’interdiction d’expression et l’interdiction de manifestation sont les seules réponses de la ville et la préfecture.

Mais comment le seul refus d’accepter « un qualificatif profondément erroné, blessante et mensonger » pourrait-il tenir lieu d’argument ? Comment sans argument ni discussion la Ville et la préfecture peuvent-elles s’autoriser à une telle violation arbitraire des droits fondamentaux que constituent le droit la liberté d’expression et à la liberté de manifester ?

La colonisation israélienne de la Palestine est un fait reconnu comme illégal par toutes les instances internationales !

La qualification d’apartheid obéit à des critères bien définis et déterminés par :

  • La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (adoptée par les Nations unies en 1965),
  • la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid (adoptée en 1973
  • et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (adopté en 1998).

Selon ces institutions pour caractériser un système d’apartheid, il faut notamment établir trois critères principaux :

  • Un système d’oppression et de domination d’un groupe racial sur un autre.
  • Un ou des actes inhumains, tels que transferts forcés de populations, tortures et meurtres.
  • Une intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre.

Une douzaine de rapports dont 7 publiés depuis janvier 2021 par l’ONU et 4 ONG, prestigieuses, dont une palestinienne et une israélienne, ont, après vérification de l’existence des 3 critères établis, qualifié d’apartheid le système de domination de l’État d’Israël sur le peuple palestinien.

Non seulement la Ville et la préfecture, au mépris du droit international et des droits humains, prétendent balayer d’un revers de main les conclusions d’années d’enquêtes et d’expertises mais, renversant les rôles ils osent criminaliser celles et ceux qui reprenant les rapports des experts, dénoncent l’apartheid israélien. Israël commet le crime d’apartheid et ce sont les auteurs.trices de l’ONU et des ONG internationales ainsi que celles et ceux qui dénoncent ce crime d’apartheid qui sont désignés comme coupables de « racialiser et essentialiser un conflit de territoire et ainsi inciter à la haine ».

La seule appellation « Montpellier contre l’apartheid », voire la simple utilisation du mot apartheid utilisé en relation avec Israël constituerait selon eux un délit !

L’arrêté préfectoral interdisant le rassemblement du 24 juin, mentionne :  « Considérant que cette manifestation revendicative du 24 juin 2023 à Montpellier, est de nature à troubler l’ordre public, en raison :

  • de l’intitulé même du collectif «Montpellier contre l’apartheid ,» qui en utilisant le terme d’apartheid, propre au contexte sud-africain, racialise et essentialise un conflit de territoire, et ainsi incite à la haine; »

 

Cette inversion des rôles entre oppresseur et opprimé est le propre du cadre que la propagande israélienne a réussi à imposer avec la complicité des pays occidentaux et leurs médias depuis le 11 novembre. Un cadre de lecture dans lequel les résistant.e.s palestinien.ne.s qui luttent contre l’occupation et pour l’autodétermination sont transformé.e.s en terroristes.

Des « terroristes », exactement comme l’étaient, Mandela de l’Afrique du Sud, Lucie Aubrac, Jean-Pierre Lévy, Germaine Tillon, Jean Moulin sans oublier Missak Manoukian n’est-ce pas !

Les retournements de l’Histoire désigneront et jugeront le vrai terrorisme d’État israélien et ses complices.

 

 

 

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1 réponse

  1. AMARA dit :

    https://www.verif.com/dirigeants/Michael-DELAFOSSE-5373401/
    Quand ce sioniste est capable de commettre 1 tentative de feminicide sur 1 femme française mère de famille fonctionnaire de confession musulmane avec ses compars racistes Carole-DELGA-4723256 et …… Le sort des palestiniens ne vaut rien!!!!

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